Nomad : Profil
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Sujets que j'ai initié
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Chanteurs De L??uvre-vie.
Posté 23 avril 2005
Pattes de mouche et bruits de botte,
Arpenteur de mots, ciseleur de phrases, musicien du verbe
De l'ail tombe plume
Et de plume en qalim, .......n'ayez crainte,
la parole suit. -
Je Fais Un Pas,
Posté 21 avril 2005
Après que nous aurons, la chair vieillie et lasse,
Humé traîtreusement les venins de la mort
Et qu'auront triomphé, jeunes à notre place,
Des inconnus dont tout verra fleurir le sort ;
Après que suffoquant sur la terre mauvaise,
Nous aurons contemplé chaque saison qui fuit
Et que nos yeux brisés d'un ultime malaise,
Auront, avec douleur, bu le fond de la nuit ;
Des millions de jours et puis des jours encore,
Immenses, couleront, sous d'immuables cieux,
Couleront pour l'enfant grisé devant l'aurore
Et des hommes déjà taciturnes et vieux.
Ils couleront sans fin dans la pluie et le soleil,
Dans la beauté suave et l'or blanc du soleil,
Des brises du Japon aux vents bleus des aileuls
Et dans l'aveugle amour d'un éternel éveil.
Oui, rien ne changera de mon aube à la tienne,
De mes traits ingénus à ton charme applaudi ;
Cent rêveurs, après nous, récitant leur antienne,
Rediront maintes fois ce que d'autres ont dit.
Et de nouveaux bébés vagiront dans leurs langes,
Des râles empliront la bouche des mourants ;
Des vieillards qui, plus tôt, furent de petits anges,
Ne verront autour d'eux que des spectres errants.
Et le beau grain des peaux juvéniles et souples
Gazouillera sans cesse en mille éclats bénis ;
Les baisers renaîtront pour d'éphémères couples,
Soulevés un moment par des voeux infinis.
Puis... au bout de ce flot incessant qui repasse,
Le sang frais de la terre expirera, vaincu,
Avant qu'un soleil mort illuminant l'espace,
Eteigne jusqu'à l'ombre où nous avions vécu. -
L'art Et La Mort,
Posté 21 mars 2005
La mort est proche.
Comment le sait- tu?
Elle s'est tue.
A partir de ce silence. Dernier silence. Indépassable limite.
A partir de l'ultime donc? Ah qui pourrait, avec certitude, la fixer?
Personne certes. Et cependant...
Cependant?
Tout me laisse penser que j'ai atteint cette limite. J'ai le sentiment - peut-être n'est-ce qu'une intuition? - que l'avenir - ce qui impudique, s'étale devant moi - est encore cet immémorial passé enfoui dans mes livres.
La mémoire est plus ancienne que les souvenirs. Ne le savions-nous pas, déjà?
Il faut pour saisir le futur, délibérément lui tourner le dos.
Dirais-tu que l'avenir est la projection d'un passé oublié que les vocables exhument en se formant comme s'ils étaient, eux même, forgés par une mémoire dont nous ne pouvons prendre conscience que par à-c?
L'avenir du livre, oui.
Le livre donc demeurerait éternellement rivé au livre: continuerait sans répit à en explorer le fond: son propre fond?
Le livre plonge et se noie dans les livres encore à écrire qui ne sont que sa tentative réitérée d'échapper à la mort; c'est-à-dire à l'illisibilité à laquelle il est voué.
Nous n'écririons, alors, que le même livre?
Un livre sachant qu'il ne sera point lu dans sa totalité.
Toute vraie lecture est marquée par cette blessure.
On ne lit que ce qui a survécu à la lecture.
Ainsi le temps du livre est l'effacement d'un temps dont chaque livre éprouve la nostalgie: un temps dans une absence approché du temps, comme un livre au coeur béant du livre.
Le manque est vertige du livre. La bordure des mots espére avoir raison, un jour , de l'abîme.
Ce manque fut mon lieu.
De quels vocables t'es-tu servi?
De ceux que l'on croirait indifférents à la douleur mais que celle-ci habite.
N'y aurait-il pas des mots de joie? Pour dire la joie, serions-nous privés de mots?
Il y a une joie de la mort dans le moy: joie du dit aussitôt englouti dans le silence.
La mort s'oublie dans le dit. Elle se fuit. Hélas aucun dit n'est assez fort pour résister à son éphémère destin.
Murmure... murmure.
L'oubli de la mort est, peut-être, la chance du livre.
Tout livre est, au coeur du néant, lieu sonore que perturbent les derniers pas de la mort.
Mort du fragile instant dans le déroulement ininterrompu de la mort.
Le silence est moins vulnérable que le livre.
On ne peut écrire que sur ce silence. Le silence est maître de la durée. Les mots qu'il aligne lui doivent leur part d'éternité.
... comme si tout ce qui n'avait pas été exprimé se donnait enfin à entendre, à lire hors des mots? Dans l'espace circonscrit de leur renoncement?
...avec des mots encore mais si intériorisés qu'ils ne serait audible que pour soi.
Mots dans les mots sacrifiés, cernés au-delà de leur sacrifice.
Le secret du livre - son envoûtant mystère - serait-il, alors, ce don du silence dont la parole retrouvée ferait foi?
Si c'est à ces couches superposées de blancheur d'où lentement il émerge que tu fais allusion, je dirais que le livre s'ouvre progressivement au livre, comme l'univers allumé au soir.
Tant de vocables qui sommeillent, il nous appartient de les réveiller avec des mots de même origine.
Rendre le silence d'une nuit étoilée à l'insondable silence de la nuit c'est, d'une certaine manière, à travers les mots tus de nos allégeances, restituer le livre infini à l'infini du livre. -
Rien
Posté 21 mars 2005
je vous avais pourtant prevenus. -
Le Fou, Le Sage
Posté 30 janv. 2005
La période était bleue, la solitude immense,
Lumineuse, la nuit de Montmartre était une parenthèse
Quand, plus haut que les fumées et les rires, Pablo,
Tu inventas l?Espagne,et peut-etre la guerre, dans les feux du Chat-Noir.
La période était grise, le désespoir hurlant
Obscur, le ciel de Guernica était comme un linceul
Quand, plus fort que les pleurs et les femmes en deuil, Pablo
Tu créas un espace, dans nos mémoires figées.
le fou, le sage
Q' importe!
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