Le Communautarisme :un Danger Peut-on débattre du sujet tabou ?
#1
Posté 21 juin 2005 - 09:06
Je viens de lire les réactions virulentes parues dans le site d'Arhotabba suite à l'article polémique " Au Nom De Tous Les Miens " de M.Qayaad publié dans le site ARDHD (B301) .
Je suis arrivé à une conclusion qu'il n'est plus possible de dénoncer "la pratique de deux poids deux mesures" vu la manière dont ils se sont déchaînés sur l'auteur .
En quoi avait-il tord ? Ce communautarisme n'exite-il pas à Djibouti ?Pourquoi refusent-ils d'en débattre ? Ne veulent -ils pas cacher quelque chose ? C'est mon analyse que j'ai pu tirer en les lisant.
A+
Plaidoirie ou Accusation ?
Je viens de lire " Au nom de tous les miens. Au nom de toutes les victimes ", de Mohamed Qayaad sur le site de l'ARDHD (N° B 302 du
du 11 au 17 juin 2005). Dans cet article, il n'y a ni invective, ni insulte, et j'ignore, par ailleurs, qui se cache derrière ce pseudonyme. Si quelqu'un devrait se plaindre du sort qui lui ait réservé dans cette intervention, c'est certainement le régime autoritaire djiboutien. " Je pense qu'il existe une réelle volonté de criminalisation de l'opposition décidée en haut lieu ", écrit-il. La répression exercée à l'endroit de ceux qui luttent pour la démocratie lui paraît si implacable qu'il ajoute, non sans humour, que " bientôt, l'opposition devra tenir des meetings en mode muet - en évitant même le langage des signes - pour éviter toute poursuite judiciaire. "
Il serait donc injuste d'établir le parallèle entre Mohamed Qayaad et la faune anonyme qui gesticule, essaie de mordre et ahane pour plaire au dictateur. Que ne ferait-elle pas pour plaire à son maître ! Elle a vomi récemment sur notre ami Abdourahman A. Wabéri. Elle ne mérite que notre indifférence.
Il m'est déjà arriver de lire les articles de Mohamed Qayaad. Ils ne manquent d'intérêt. Ce n'est pas le cas de sa dernière intervention. Elle me prend à rebrousse-poil quand l'auteur reproche à une frange de l'opposition djiboutienne d'avoir oublié de mentionner le " calvaire " vécu par Mahdi Ibrahim God à Djibouti, lorsqu'il dresse, en le généralisant, un portrait accusateur de l'" l'élite intellectuelle politisée " de la communauté afare. N'étant pas un représentant attitré de l'une ou de l'autre - l'épisode du FRUD armé m'ayant définitivement guéri de ce nationalisme romantique - c'est l'intérêt que je porte au débat relatif à notre pays qui m'incite à réagir.
Je ne partage pas cette analyse
Je dis d'emblée que je ne partage pas certains jugements de Mohamed Qayaad. "Même s'il est passé inaperçu, c'est l'un des évènements majeurs du mois d'Avril 2005 : la répression violente de la manifestation de l'UAD du 08/04/05 où Mahdi Ibrahim Ahmed God fut grièvement blessé," décrète-t-il. Le fait majeur du mois d'avril est, pour moi et pour l'ensemble de la population djiboutienne, la campagne de boycottage réussie du scrutin présidentiel par toute l'opposition djiboutienne. Il a ridiculisé le dictateur djiboutien et l'opposition y a montré le meilleur d'elle-même.
Passons sur certains commentaires, trop vites expédiés, par l'auteur. L'art y est, la manière n'y est pas. En outre, il reproche que l'on ait trop parlé de la tuerie d'Arhiba du 18 décembre 1991 et pas assez de Mahdi I. God. Le parallèle est maladroit, voire blessant pour tout un peuple. Comparer la mort de plus d'une cinquantaine de personnes à la blessure, certes grave, mais bénigne de Mahdi, est déplacé. Il se peut même que cela fasse sursauter ce dernier. D'après nos informations, il n'y a pas eu mort d'homme. L'intéressé se porterait bien. Plus loin, il affirme que l'opposition sème " la discorde ". Il la traite de " plumitifs anti-IOG " et d'autres noms peu sympathiques comme de " marauds politiques ", etc. Parfois, on ne sait s'il accuse l'opposition ou le gouvernement. Personnellement, l'image que j'ai de l'opposition djiboutienne est très éloignée de celle-ci. Seuls le MRD et la LDDH/ARDHD trouvent grâce à ses yeux. Est-ce que c'est à l'aune du soutien apporté à des particuliers que l'on doit juger la justesse de combat d'un parti politique ?
" L'indignation sélective " de l'élite politisée afare ?
" L'odeur d'un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer ", dit Jules Renard. Pourquoi Mohamed Qayaad ne nomme-t-il pas ceux qu'il voue aux gémonies ? Pourquoi accuse-t-il un groupe de personnes disparates, liés par aucun intérêt, si ce n'est leur origine ethnique ?
L'affirmation au sujet de "l'indignation sélective ", la " pratique de deux poids deux mesures " dont les Afars feraient montre suivant que la victime est " afare " ou " somalie ", me paraît à la fois fausse, excessive et trop fragile comme thèse. J'ignore d'abord la signification de cette expression : " l'élite intellectuelle politisée de la communauté " afare ? Le terme paraît impropre parce qu'il n'y a pas, à ma connaissance, une élite afare, bien définie, unie dans sa haine de la communauté " issa ", complotant en aparté, ruminant l'esprit de revanche. Je l'imagine broutant du khat dans des mabraze obscurs et enfumés. Soyons sérieux. Il s'agit d'une création de l'esprit à qui il est difficile de prêter des " motivations ". L'auteur, irrité, doute même de la sincérité du combat mené par l'opposition afare contre la dictature. Son but, accuse-t-il, ne consiste pas à "prendre en compte et soulager les souffrances de tous les djiboutiens " (...) " mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel la communauté "issa" était artificiellement placée dans la position de la seule responsable des malheurs de la communauté "afar" ".
D'abord, les faits politiques survenus récemment invalident cette thèse. Sans parler du présupposé qui est faux. Aujourd'hui, toutes les communautés djiboutiennes sont éclatées. On distingue, en revanche, deux camps qu'il est impossible de confondre. Le premier comprend des opposants somalis, arabes et afars, intellectuels ou non, qui luttent pour la démocratie. Le second agrège des Somalis, Arabes et Afars, acquis à la dictature. Cette dernière étant incarnée par un dictateur. Il se trouve que celui-ci est somali. Or, en Afrique, nous savons comment opère une dictature. Sa victime préférée, expiatoire, officielle, est l'Autre, l'ethnie qui ne parle pas sa langue. Le groupe ethnique qui est en face que l'on va accuser de mille maux, complots et autres inventions afin de la réprimer.
Il fut un temps, il est vrai, où la dictature semblait se confondre avec les desiderata de la communauté somalie. Celle-ci semblait adhérer corps et âme à l'idéologie ethnico-tribale de Hassan Gouled. En ce temps-là, des formules comme " régime issa ", " pouvoir mamassane ", etc. semblaient correspondre à une réalité. Jusqu'à quel point ? Je n'en sais rien.
Mais aujourd'hui, le couple infernal que vous suggérez, le " procu-reur" afar d'un côté, " l'éternelle accusée " (communauté Somali-Issa) de l'autre, paraît anachronique. Le déchirement national des années 1991-1994 a guéri bien de " maladies ". De nombreux Djiboutiens sont revenus de ces passions vécues par procuration. Les uns au nom de l'Etat. Les autres contre un Etat paré de fausses identités. Mais qui en a toujours profité ? C'est le régime. Cette image désuète, je le disais, n'a plus cours aujourd'hui.
Et les malentendus historiques entre Somalis et Afars ? Bien sûr, ils existent. Savamment distillés par la France coloniale, hier, et entretenu aujourd'hui par la dictature nationale (depuis 1977), ils forment un tabou qu'il serait temps de briser, en en parlant sur la place publique.
Cependant, retenons ceci et je ne citerai qu'un exemple. Depuis une décennie, les Djiboutiens se témoignent, toutes origines confondues, une solidarité sans pareil. On le voit dans le milieu de la diaspora, en Europe et au Canada. On le voit dans les rangs de l'opposition, ici et à Djibouti. Cela veut dire que nous sommes peu réceptifs à la schizophrénie clanique qui ravage la société somalie.
Etre opposant : un choix personnel
Mahdi I. God est un responsable de l'Alliance républicaine pour le développement (A.R.D.). C'est un homme connu et respecté dans son pays. Depuis 15 ans, il voue sa vie à la lutte pour la démocratie. Il a fait ce choix librement. En adhérant à un mouvement réputé pour sa combativité, il n'a pas choisi la facilité. L'auteur ignore sans doute le fondateur de ce parti. Il n'est pas informé sur les " intellectuels " qui l'animent. Je le répète encore, dans notre pays, le militantisme ethnique recule et perd du terrain.
Que signifie "être opposant" ? Je ne prétends pas pouvoir, à la place de chaque opposant malmené par le pouvoir, vous décrire ce qu'il a vécu, ce qu'il est en train de vivre ou ce qu'il ressent. Tout ce que je peux affirmer, en tant qu'opposant, ce sont quelques vérités simples. L'opposant se caractérise profondément par la conviction qui l'anime. La justesse de son combat suffit à le doper, elle nourrit sa volonté. Il n'attend ni des récompenses, ni de la compassion de la part du peuple. De ses camarades politiques, il exige l'action et le courage. Il se moque de l'approbation collective. En se dressant devant une dictature, barbare à plus d'un titre, il sait ce qu'il encourt. Et il en assume les conséquences. Par dessus-tout, Il serait mesquin, à ses yeux, de réclamer que l'on fasse le décompte de ses problèmes, personnel et familial ; que ses amis étalent ses déboires, ses blessures ou son " calvaire " ; que ses proches fassent un procès à telle ou telle personne n'ayant pas dit du bien de lui. Qu'est-ce qu'il espère de cette lutte intime, ingrate et, au fond, très solitaire ? Le triomphe du droit et de la justice. Alors, au final, il s'honorera d'avoir été l'un des acteurs qui ont défié la force brute et forcé le destin.
La mise en accusation de l' ensemble de l'"élite politisée" afare, telle qu'elle est formulée ici par Mohamed Qayaad, est un abus de langage. Soit il dit trop pour qu'on se taise, soit il n'en dit pas assez pour qu'on puisse parler d'un véritable débat. Il ne décline pas le nom de " Sa " communauté ? Il élude le rôle des communautés Gadaboursi et Isaaq.
En tout cas, notre position est la suivante. Nous regardons résolument vers l'avenir. Nous croyons en la possibilité d'instaurer un Etat de droit à Djibouti. Nous nous interdisons aucun sujet, aucun débat contradictoire. La dictature djiboutienne a, pour nous, un visage et un nom : c'est Ismaël Omar Guelleh. Il y a une victime : le peuple djiboutien.
Ali Coubba
Interpellation légitime ou cocktail delirant ?
Frappant ce cocktail délirant, calomniant et déjanté.
Frappant d’abord et avant tout par cette progression macabre et sibylline dans l’épouvante scénarisée; Qualificatifs pêle-mêle et redondances blafardes s’entremêlent et constituent la trame de fond d’une phraséologie qui tourne sur elle-même et se mord, se laissant griser, emporter par l’appétence et l’infatuation du Sieur Qayaad. Aucun scrupule dans le choix des mots, aucune retenue dans l’énonciation d’un argumentaire aussi lourd de sens, aucune honnêteté dans l’articulation de ces propos.
Ainsi dans son accroche, d’entrée de jeu, le ton est donné: Martin Gray, la barbarie nazie et en filigrane un message à l‘adresse des « opposants djiboutiens »(les afars à la lecture de ce qui suit) : « La haine, la peur , le désir de vengeance sont destructeurs, toujours». Certes, mais la mise en parallèle afar/juif est pour le moins étonnante et choquante!
La comparaison se poursuit plus loin et est encore plus insidieuse mais s‘intervertit: « Jean Paul Sartre, dans Réflexions sur la question juive, range "l'indignation sélective", parmi les instruments privilégiés auxquels recourt le discours antisémite ».
Le couperet tombe, le discours des afars ou mieux, de l’intelligentsia afare est assimilé au discours antisémite et chercherait donc à présenter systématiquement les issas comme l’oppresseur unique, le persécuteur ultime, à l‘instar des antisémites accusant les juifs de tous les maux de la terre ; Le réquisitoire se poursuit allégrement : Cette «minorité élitiste » baignant dans la croyance d’une « prédominance fantasmée crue » qui aurait donc renoncé à « une culture de fierté et de combat » et qui, à grand coup « d’indignation sélective », entraînerait « une majorité d’incultes » dans une labélisation victimaire;
C’est cette « minorité politisée » afare que Qayaad assimile sans vergogne à « la milice politique d’IOG » , ces «plumitifs anti-iog », ces « pleureuses », ces « marauds politiques » reprends-t-il en chœur , qui serait grevée « des mêmes gestes, la même autosuffisance, le même refus d'ouvrir les yeux, le même renfermement sur soi, la même absence totale de recul autocritique », le tout saupoudrée d’une « charge émotive » notamment dans les inlassables dénonciations des crimes d’Arhiba dont le cabotin du jour refuse « les traductions simplistes » et qu’il rapporte de toute évidence à « une simple manipulation du désarroi ».
Abasourdissant, cauchemardesque, surréaliste cocktail aux distensions chamarrées, aux dissonances échouées!
Inquiétant Qayaad qui se contente de réflexions insuffisantes, de pensées non abouties, de raccourcis grossiers et de généralisations abusives.
Inquiétant par cette structuration centripète, tendant à dichotomiser systématiquement le propos: Afar/Issa, Victime/Bourreau, Culture de la culpabilité/ Culture de fierté et de combat, Culture de la honte, du complexe, de la soumission idéologique (…)/ Culture de l’indépendance, de la légitimité et de la fierté.
Manichéisme primaire dans toute sa splendeur !
Inquiétante l’énonciation grandiloquente de Mr Qayaad: « J'affirme que l'intention première de telles campagnes n'était pas de combattre ce système, ni d'assainir les mœurs ni de changer les mentalités, mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel la communauté " issa " était artificiellement placée dans la position de la seule responsable des malheurs de la communauté " afar ».
Larcin verbal d’un flibustier de la plume! La formule est de Sartre quand il affirmait à propos des campagnes menaient pendant les années 30 par l'extrême droite française et qui attribuait la paternité exclusive de scandales politico-financiers de l’époque à la communauté juive, en n'évoquant que les quelques Juifs impliqués, et en passant sous silence tous les autres Français , « que l'intention première de telles campagnes n'était pas de combattre la corruption, ni d'assainir les mœurs parlementaires (puisque l'immense majorité des coupables non-Juifs, étaient épargnés), mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel les Juifs étaient artificiellement placés dans la position de seuls responsables des malheurs de l'humanité ».
Remplacer « juifs » par « issa », « humanité » par « communauté afare » et le tour de passe- passe est réalisé!
Inquiétant réquisitoire où les opposants par des tours de passe-passe sémantiques deviennent les accusés, où les sentiments des afars (une communauté à « majorité d’incultes »), sous l’impulsion de leurs intellectuels, sont décrits comme des anti-issas primaires dont la violence et le caractère xénophobe est rapporte au ressentiment antisémite. Hallucinant…
Au jour d’aujourd’hui c’est cette presse gouvernementale et les thuriféraires du régime qui jouent un rôle intrinsèque dans cette politique haineuse de division, d'épuration idéologique et de désinformation et non cette opposition afare comme vous vous complaisez à le dire.
Je ne vais pas ici rentrer dans cette logique qui consisterait à énumérer « les faits d’armes » de l’opposition afar ou des intellectuels afars pour la ou les dédouaner des accusations fantasques de ce Monsieur; Je ne vais également pas rappeler la constance et l’irréfragabilité de l’engagement de beaucoup pour l’installation à Djibouti d’un état de Droit ! Non je me refuse à ce type de réponses, au même titre que je refuse cette grille d’analyse fallacieuse et borgne s’engouffrant tout de go dans l’instrumentalisation tribalisante du régime pour mettre les uns sur le banc des accusés et titiller les réflexes grégaires des autres dont on détourne délibérément l’intérêt, l’attention, l’incompréhension, l’exaspération et le mécontentement vers l’autre qu‘on pointe du doigt !
Je ne vais également pas demander à ce Monsieur où, lui qui s’époumone ici et la, se trouvait le jour où tels ou tels événements se sont produits ou pourquoi son verbe logorrhéique n‘a t-il pas inonde tel ou tel site à telle occasion?!
Ou si dans cette optique, ses silences ont ils quelque chose à taire?! Ou relèvent-ils de l’indignation sélective qu’il stigmatise?
Ou encore nous interroger sur le silence assourdissant de beaucoup d'intellectuels non afars à telle ou telle période de notre courte histoire tourmentée
Non! Je n’adopterai pas la même attitude que Qayaad!
Parce que pour moi même si l’opposition afare ou ces intellectuels, n’est pas exempte de critiques ou de reproches, le procès qu’on leur fait la est malhonnête, inique et particulièrement opportuniste. Parce que pour moi il est vital de dire NON à l’instrumentalisation de la souffrance et du désabusement qui mine indiciblement le peuple djiboutien dans le décorum asphyxiant planté par la dictature dont l’un des viatique est de lui ôter toute velléité d’échange ou de communion avec l’autre en usant de tout les artifices dans le but ultime de se maintenir.
La machine frénétique, diaprée pleine d’arguties obreptices de Qayaad s’est déroulé en partant du cas de MAHDI IBRAHIM A. GOD, co-directeur de publication du journal « la Réalité », membre fondateur de l’Alliance Républicaine pour le Développement, blessé d’une manifestation de l’UAD contre le semblant d’élections présidentielles que Djibouti a connu. Si Mr Qayaad avait pris le temps de la compréhension, il ne verrait pas ces arguments dilettantes démembrer par God lui même! Oui il suffit juste de se pencher sur l’interview accordée par ce dernier au dernier numéro en ligne de « Réalité »: Morceaux choisis:
- Je suis là parce que je crois à l’avenir de mon pays et au rejet de la division fomentée par un système usurpateur qui ignore que le destin de notre pays n’est viable que dans la mesure où chaque communauté est consciente de l’obligation absolue de vivre ensemble.
- Réalité : Pour discréditer votre engagement (…) le régime vous présente souvent comme une sorte de « coopérant tribal » roulant pour d’autres
MIAG: Les fausses représentations communautaires et leur dosage ethnico-tribal ne peuvent plus lui servir (…). La Démocratie repose sur le choix libre de ses opinions et de ses idées. Mieux encore, on ne choisit pas sa famille mais ses amis.
Suite sur http://www.ard-djibo...r/sommaire.html
Des amis que Mr Qayaad s’en à très vite fait de jeter aux calendes grecques (éludant le soutien indéfectible de son parti, les visites journalières de l’état major de l’ARD, l’estime dont cet homme bénéficie chez les Afars, les Issas, les Arabes, en somme les djiboutiens réunis par le désir profond de changement dans notre pays) pour la convenance de son argumentation bancale, prenant en otage MIAG (dont il feint d‘être l‘avocat) , dans ces axiomes freluquets qui alimentent au final les manœuvres du régime.
Le plus choquant dans tout cela est la véritable marche funèbre orchestrée par M.Q avec pour apothéose la mise en scène du décès de MIAG « Et nous ne saurons pas si il laisse une famille éplorée aimante, si il sera regretté et si sa disparition violente (eh oui) constituera un traumatisme pour les siens ».
Subcan’Allah mais peut-on se permettre une telle désinvolture, une telle ignominie dans le but de donner du relief à un texte?!
Et au demeurant MIAG s’est il engagé en politique contre les siens ou avec d‘autres?!
S’y est-il engagé pour le soutien ou la reconnaissance d’une quelconque frange de la population?
Son inlassable combat n’est il pas plutôt motivé par des idéaux de justice, de paix, d’égalité, de fraternité, sans exclusion ni exclusive, ancrés dans des valeurs civilisationnelles et grandement ouverte sur l’Universel.
Je tiens à rassurer ceux qui ,comme moi, ont pu croire au premier abord de ce texte au décès de MIAG! Il est bel et bien vivant et c’est très vite qu’il sera parmi les siens, parmi «ces amis » pour combattre ce régime dictatorial.
Mr Qayaad, on ne donne pas de leçons de démocratie, de clairvoyance ou d’honnêteté intellectuelle quand on en manque soi-même.
Dont acte!
F.S
L’Afar en perte de Vitesse. Attention Danger !
Les Afars de Djibouti,sont-ils en passe de perdre leur identité culturelle (autrement dit leur existence) et leurs âmes? Rien n’est moins sûr.
En effet,depuis la chute d’Ali Aref Bourhan en 1976, la proclamation de l’indépendance de Djibouti en 1977 et l’instauration de Gouled (un issa mamassan) à la tête du nouvel État, les afars ont d’ abord été écartés des sphères du pouvoir et marginalisés sur les propres terres; ensuite, le pouvoir “Mamassan” a entrepris d’affaiblir leur culture par une panoplie des mesures, à savoir:
- imposition de la langue somalie;
- recherche et invention des méthodes pour contre carrer le “Qafar-Xinto” prononcer afar-dinto; par exemple, la mise en place du “xeer issa”qui a le désavantage de ne pas avoir une “notion d’ÉTAT”
- mise sous tutelle du service des Domaines des terres dans le Nord alors que l’organisation du système foncier afarrepose sur le fait que l’ensemble des tribus puisse disposer des parcelles de terrains; bref, une véritable tentative de mise en lambeaux d’une culture millénaire qui porte en
elle une référence à une notion d’ÉTAt(les différents Sultanats de Djibouti l’attestent). Sultanats qui sont actuellement soumis à une énorme
pression de la part du pouvoiriogien.Les Sultans sont sommés d’abdiquer en renonçant à exercer toute responsabilité sur les territoires dépendant de leurs juridictions.C’est l’arme de destruction massive d’IOG à l’encontre des afars.Déjà avec le colonialisme français(qui n’a pas rendu service aux afars en mettant sur une même pied d’égalité une Nationalité {afar}et une tribu{issa}),les afars sédentarisés avaient du mal à préserver leur culture et surtout leur langue,contrairement à ceux de la brousse qui n’ont pas eu à beaucoup côtoyer les colons. Aujourd’hui non seulement le processus de déculturation est général mais il est aussi en accéléré.
Quelques exemples des traits de caractères de cette société qu’on veut à tout prix réduire au silence :
- la société afar est une des “rares” communautés dont le taux de criminalité avoisine le zéro;
- les nombres de prostituées afars se comptent sur les doigts de la main;
- chez les afars le vol est mal vu et mendier est une véritable honte contrairement à la mentalité dominante ou le “ORODE
HOGSO”est de mise,ou la solidarité fait défaut et ou le criminel reste libre de ses mouvements en payant le“MAGTA”.Que va dire un homme somali(qu’il soitIssack,Darode,Gadaboursi ou Issa) qui a vécuavec les afars,qui connaît les afars et qu’il ait untant soit peu de bon sens?Eh bien,il va dire que les afars sont des gens honnêtes,courtois mais aussi,qu’ils sont courageuxe t qu’ils n’aiment pas l’injustice(batil);soit dit en passant,pour répondre à un certain M.Qayaad,( justement parce qu’ils n’aiment pas l’injustice)qu’il s’est avéré que ce sont les intellectuels afars de l’opposition qui ont les premiers alertés les organisation de défense des droits de l’homme,particulièrement Amnesty, International de la terrible répression qui s’est abattue sur la communauté gadaboursi en 1990 à Djibouti. Qu’a t-il dit lui du massacre d’Arhiba,des exécutions sommaires et des viols des femmes afars dans le Nord du pays?Qu’a t-il dit lui,quand les militaires mercenaires ont brûlé vive la défunte Hasna(paix à son âme)à Obock?Qu’a t-il dit quand l’ÉTHIOPIE a extradé des responsables de l’opposition(Frud et Autres) vers Djibouti?On ne l’a point vu,point entendu et encoremoins lu quand ces militants étaient emprisonnés dans des pires conditions et que des actions étaient menées par la diaspora djiboutiennes et des démocrates fr ançais pour leur libération.Pourquoi ne parle t-il pas des 3 membres du FRUD assassinés lâchement au mois de Mars 2005 par la soldatesque d’IOG? OU se cachait-il en Mars 2000 quand des intellectuels et responsables politiques afars ont refusé de sortir de la sinistre prison de Gabode
en solidarité avec un groupe des prisonniers issas?Comment qualifierait-il les membres de la diaspora afars qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour demander la libération de DAF? Bref,tout cela n’est pas pour nous étonner puisque on savait qu’il était mamassan(tous les mamassans ne roulent en 4x4) et que d’une manière comme d’une autre,il roulait pour IOG en dépit des textes “abracadabrantesques”qu’il expédie à tout “vent”.Il ne peut tromper que ceux qui veulent bien être trompés.Mais dans son “au nom de tous les miens”,on peut s’apercevoir qu’IBN QAYAAD,élevé au lait tribal, après avoir tenté des années durant de se faire prendre aux yeux de certains pour un opposant, il tombe enfin le masque ? On peut aussi constater que ce n’est pas tant ce qui est arrivé à Mahdi qui l’empêche de dormir, mais c’est le fait de vouloir lui reprocher d’être membre de l’ARD qu’il considère comme un parti afar étant donné que son fondateur n’est autre que le regretté Ahmed Dini (paix à son âme).Le message qu’il veut faire passer en filigrane(deux poids deux mesures) est , voit comment les afars te traitent toi qui est “Gada”; mais en fait qui a intérêt à voir Mahdi quitter l’ARD si ce n’est le pouvoir en place ? Cela ressemble étrangement au scénario concocté pour MR.Moussa Ahmed Idriss lors de l’élection présidentielle de 1999. Sous un autre angle, c’est cette même logique qui a poussé Abdourahman Borreh à se présenter chez Ismaël Guedi avec une valise pleine des billets de banque afin de convaincre ce dernier de se porter candidat à la présidence pour éviter l’humiliation et le ridicule d’une candidature solitaire à IOG.Alors, la question par “excellence”que l’on pose est la suivante; le rejeton de Qayaad est-il un honorable correspondant du SDS ? On laisse aux lecteurs le soin de se faire une idée car pour nous cela ne fait désormais plus aucun doute. S’il y a une chose de positive dans ce texte qui sent plus le plagiat qu’autre chose, en s’octroyant pêle-mêle les écrits de Martin Gray, Hannah Arendt et le grand Sartre qui doit se retourner dans sa tombe, c’est le fait qu’il parle de Mahdi, ce qui n’est pas pour nous déplaire (malgré la disproportion de l’évocation de la blessure de Mahdi la comparant à la barbarie nazie!).
Mais auparavant une question au fils de Qayyaad,est-ce son côté tribal qui l’a empêché de visiter le site web de l’ARD et de son journal “Réalité”qui a réalisé une excellente interview de Mahdi - reprise et postée le 29/04/2005 sur le site arhotabba.com (voir archive du mois d'avril) ? Quant au camarade Mahdi, tous les djiboutiens épris de paix et de justice savent que c’est un opposant qui a fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation pour être resté debout face à la dictature. Nous n’avons pas attendu le jet de venin de Qayaad fils pour lui exprimer, à travers les responsables de l’ARD notre soutien et notre compassion.Ceci dit, une chose est sûr, nous ne nous lasserons jamais de revendiquer, n’en déplaise à tous les révisionnistes, une enquête nationale et internationale pour le massacre d’Arhiba, nous n’aurons de cesse de vouloir traduire les violeurs devant la justice de notre pays ou d’ailleurs afin qu’ils paient leurs méfaits; nous crions haut et fort que tant que ce régime utilisera la violence pour résoudre les problèmes qui se posent au pays , nous lui opposerons la violence.Beaucoup de nos jeunes compatriotes ont sacrifié leurs vies pour cette lutte ,d’autres sont prêts à suivre leurs exemples et ce n’est certainement pas par “nationalisme romantique”. Pour revenir à nos “moutons”,on peut affirmer que l’honnêteté, le courage et la courtoisie e ne nourrissent pas le bonhomme, en tout cas pas dans le système politique qui prévaut actuellement à Djibouti.Et c’est là que le bât blesse! Car les afars adoptent les us et coutumes de la mentalité dominante qui consiste à considérer le voleur comme un lion(Libah) et le corrupteur comme un génie.On aurait dit que Pierre Bourdieu se serait penché sur la société djiboutienne pour décrire le rapport Dominant Dominé. Et dans ce rapport, le plus grave est que le dominé ne se rend même pas compte qu’il ingurgite la culture, la langue, le comportement du Dominant. Alors, il y a danger et il faut dire STOP. Il n’est écrit nulle part que c’est un crime qu’une nationalité aspire à défendre son identité, sa culture, sa langue et ses traditions. Surtout si elle est menacée dans son existence.C’est dans la reconnaissance mutuelle des uns et des autres qu’on peut construire une Nation. Le régime en place à djibouti n’oeuvre en aucune maniere en ce sens, au contraire, il a tribalisé à outrance le pays. Et là aussi une question s’impose: comment se fait-il que Djibouti a echappé jusqu’à maintenant au terrible et triste sort de la Somalie?On peut répondre sans risque de se tromper que c’est parce que des afars vivent à Djibouti et que leur présence et leur culture ont constitué un énorme contrepoids à la mentalité dominante destructrice. Alors, il est plus que temps que les Afars se surpassent et se révoltent.Qu’ils cessent de compter sur ceux qui font de la figuration au sein du pouvoir iogien. Faisons notre le titre slogan d’un journal lancé par J.P.Sartre dans les années 60. Les Afars ont la faim au ventre et la liberté au coeur!!!!
Xagag Bagoul.
#2
Posté 22 juin 2005 - 03:12
Citation
Je viens de lire les réactions virulentes parues dans le site d'Arhotabba suite à l'article polémique " Au Nom De Tous Les Miens " de M.Qayaad publié dans le site ARDHD (B301) .
Je suis arrivé à une conclusion qu'il n'est plus possible de dénoncer "la pratique de deux poids deux mesures" vu la manière dont ils se sont déchaînés sur l'auteur .
En quoi avait-il tord ? Ce communautarisme n'exite-il pas à Djibouti ?Pourquoi refusent-ils d'en débattre ? Ne veulent -ils pas cacher quelque chose ? C'est mon analyse que j'ai pu tirer en les lisant.
A+
Plaidoirie ou Accusation ?
Peut être aurait-il mieux fallu aussi publier l'article de M.Qayaad : " Au Nom De Tous Les Miens " pour pouvoir apprécier les interventions des uns et des autres , ce qui a pu déclencher une telle passion .
Afin d'en prendre note et de méditer pour qu'une telle chose puisse ne plus se réproduire et ceci pour préserver une paix civile parfois fragile .
Je me demande souvent à qui profite cette zizanie entre les populations, quel est le but poursuivi , l'objectif que se sont fixés les auteurs de ces incendies !
En tout cas , nous avons nous un objectif qui est le rétablissement d'un Etat de droit au pays , et le chemin pour y accéder n'y sera pas aisé et est jonché d'épreuves que nous devons ensemble les franchir , la preuve est dans cette affaire de division des peuples .
Un personne qui aura du recul se posera ce genre de questions , poussera sa réfléxion au maximum pour essayer de comprendre le sens de ce comportement , leurs buts .
Ne nous égarons pas et ne nous trompons pas de combat , le notre est de débarrasser le pays de cette clique , qui comporte en son sein toutes les communautés aujourd'hui , qui se sont entendus pour faire tout leur nécessaire pour diviser leurs semblables afin de régner encore pendant des décennies .
J'ai été déçu par la plupart d'entre nous qui ont manifesté ou qui se sont laissés emporter par leurs pulsions communautaristes , ce dont nous avons pas besoin ces temps-ci où nous devons plus que jamais resserer nos rangs .
Notre pays n'a pas besoin de raciste , ni de tribaliste mais de gens oeuvrant pour que tout le monde puisse y trouver sa place et sa dignité .
Méditons !
#3
Posté 22 juin 2005 - 06:12
Voyons l'objet de cette dernierre polemique; J'ai lu l'article de Quayad, je le trouve comme d'habitude caricaturalement elitiste et donneur de lecon. Je ne suis pas daccord avec lui et ce n'est pas pour autant que je vais sauter sur mon cheval de batail. Quayad a tord de poser le probleme en terme ethnique et tribal (meme si c'est nuance) . Le sujet de sa missive et l'objet de son intervention, Mahdi Ibrahim, s'etait engage dans un combat dont il connaissait le risque et les consequences. Par ailleur et pour ne pas surencherir (avec Quayad), avant Mahdi, il y a eu d'autres Gadas qui avaient subit pire dont le plus recent avant fut Oblique Carton du PRD. Quayad, devrait aussi appliquer ce qu'il preche et poser sa critique en terme national ou dans l'interet national. Il devrait s'abstenir d'antagoniser sachant pertinemment que la mise sur la scellete d'une partie de l'opposition ne vas avancer la cause du peuple en rien . Il aurait du reflechir avant de lever sa plume dans le but d'antagoniser les opposants djiboutiens en les rangeant , comme il vient de le faire dans son article, par categorie ethnique et tribale meme si c'est un sous entendu. Enfin, Qayad, aurait du mettre sa dexterite literaire au service de la lutte contre la dictature et, meme s'il se sent contrarie, ma foi, il doit avaler sa couleuvre au benefice d'une cause depassant les personnes. Connaissant Qayad a travers ses ecrits et meme ayant croise le fer avec lui de temps en temps (sur ce forum meme), je ne crois pas qu'il vas changer un iota et cela mene a ma dexieume partie de mon intervention.
Ali Couba, quand a lui, aurait ete mieu servi s'il avait eu la sagesse et la clairevoyance d'eviter de tomber dans le piege que lui avait tendu Quayad. En emettant sa reponse lapidaire il a, lui aussi, fait preuve d'un reflexe pavlovien du type ethnique. Il dit dans sa reponse livresque qu'il n'adoptera pas la meme attitude que Quayad et pourtant, il va droit au charbon comme lui. Il s'insurge contre le doigt pointe de Quayad envers les leader Afars de l'opposition; il se sent vise personnellement et sa reponse passionnee donne de lui une image que je ne voudrais pas voir d'un homme qui veut diriger mon pays un jour ou qui veut ma confiance. Il nous donne cette perception typique qu'ont les djiboutiens de leur leaders politiques: une fois le masque tombe se revele leur vrai visage communautariste. C'est une perception qui sans aucun doute est a l'origine de notre impasse politique et sappe l'ideal que nous avons de l'identite et de l'interet national. Notre opposition, a l'exemple de la reaction de Ali Couba, est une opposition typiquement maladroite et mal a l'aise dans un environnement de libre debat et libre penssee. Son credo se resume a dire que si quelqu'un dit de mal de moi, il doit certainement avoir tort et a travers moi c'est mon ethnie/tribu qui est visee. elle se donne un grand air de democrate mais des que les difficultes se pointent a l'horizon, elle retombe dans le refrin. Tout ceci n'est point nouveau sans aucun doute mais ce qui est une premiere et se trouve etre pire c'est que ce comportement explique la raison fondemmentale pour laquelle, nos opposants ne sont pas credible et de plus ait, font de l'opposition figurative.
Ainsi, pour nos soit disant opposants, derirere l'image mediatique asseptises d'homme politique national mise de l'avant, se dessine la silhouette du trubin. Chaque partie politique est a l'image du RPP. C'est a dire son structure reflete exactement celle du parti dictatorial au pouvoir: un Issa en tete, en Afar second et un Gada, Issak et Arabe a la lignee. Ils sont mentallement pieges par l'osature tribalo-ethnique inventee par notre genie de chamelier en 1977. En d'autre terme, nos opposants s'ont des politiciens (au sens prejoratif du term) qui attendent leur tour a la table a galette et si au passage, vous pouvez les adullers, cela va caresser leur egos dans le sens des poils.
En fin de compte, l'article de Quayad a cause plus de mal que de bien. De plus est, il n'est meme pas utile a la personne dont ses malheures sont a l'origine de la polemique. De source sure, Mahdi Ibrahim est meme embarasse par l'image tribale que cette polemique a donne de lui. De son cote, Ali Couba avec son intervention chevaleresque a ternie son image de jeune espoir et futur leader national. Meme moi, suis supris et decu car je le voyais ( dans mes moments)chausser les pointures de notre regrete Ahmed Dini. Malheureusement, Il est apparu (du moins pour une partie des djiboutiens) comme un chef ethnique defendant son lopin de terre.
En une phrase, ils auraient mieux fait de se taire tous les deux.
Ely
Ce message a été modifié par Ely - 22 juin 2005 - 06:31 .
MAHATMA GANDHI (1869 - 1948)
"C'est une grande misère que de n'avoir pas assez d'esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire."
JEAN DE LA BRUYÈRE (1645 - 1696)
"La religion est l'opium du peuple"
Karl Marx (1818-1883)
#5
Posté 22 juin 2005 - 08:59



je vous plains oooooooooooooooooooo dictateurs!!!!!!!!!! vous payerez 1 jour le sangs des citoyens ki si honnetement et en manque d'info veritables sur vos vrais visage vous font encore confiance.
allez salut j'ai pas bcp de tps à perdre sur cette polémique à 2 balles.
Che, le Wednesday 22 June 2005, 16:04, dit :
#6
Posté 22 juin 2005 - 10:32
Pour qu'il y ait matiere à reflexion pour tt le monde et que tt un chacun sache de quoi il est question!
Au Nom De Tous Les Miens !
Au Nom De Toutes Les Victimes !
Au nom de tous les miens, est le roman autobiographique de Martin Gray.
Un ouvrage bouleversant, intéressant, passionant et terrorifiant.
Ce livre, dur et émouvant, décrivant avec tant de détails la barbarie extrême des nazies, a développé chez moi deux passions;la lecture et l'Histoire.
Il devrait être lu par tous les opposants djiboutiens car il développerait chez eux le respect et la non-violence. La haine, la peur , le désir de vengeance sont destructeurs, toujours !
Même s'il est passé inapercu, c'est l'un des évènements majeurs du mois d'Avril 2005 : la répression violente de la manifestation de l'UAD du 08/04/05 où Mahdi Ibrahim Ahmed God fut grièvement blessé.
Je ne m'attarderai pas - à quoi bon ? - sur l'indignation sélective des ( pseudo ) opposants djiboutiens (à l'exception du MRD de DAF et LDDH/ARDHD) que je n'ai jamais entendus dénoncer le calvaire que subit MIAG et qu'il n'ait pas droit au millionième de la compassion dont avaient bénéficié - à juste titre -l'escroc stratège Me Aref, Abdallah Leh et autres.
"La forme supérieure du mépris, c'est le silence", disait Senèque.
Il est choquant et je me demande sans cesse : étaient-ils vraiment des êtres humains ? et dire qu'aujourd'hui encore, il y a des gens de cette sorte ?
Comment l'expliquer ou l'analyser ?
Il faut écrire pour ne pas oublier et essayer de comprendre !
N'en ayons pas peur ne serait-ce que par respect pour dignité de cet homme démuni, que l'opposition djiboutienne a trop souvent laissé à son sort alors que quotidiennement, l’intégrité de son corps et la sacralité de sa vie sont bafouées.
MIAG est un homme qui va se battre, pour faire vivre sa famille. Il a tout vécu:la disparition de son père dans des conditions obscures, la peur , les humiliations, l'éloignement de sa famille et que sais-je encore . Il ne se souvient plus du bonheur car celui-ci s'est battu pour ne plus laisser place qu'à la souffrance.
Là, l'enfer commence vraiment. Et impuissant il voit tous les siens périr ou s'exiler.
La mort n'ayant pas voulu de lui, il met toute son énergie pour s'échapper et survivre.
Tout au long de la dictature, il fait preuve d'un grand courage et d'une grande humanité, allant jusqu'à refuser les subsides d'un régime agonisant. Sa vie sera ensuite un combat pour se construire une forteresse où se mettre à l'abri de l'inhumanité de ses bourreaux.
Cet homme est tout simplement une oeuvre inégalable.
J'en ai tiré de nombreuses leçons de vie et j'ai réalisé à quel point le bonheur pouvait être éphémère.
Mais j'ai également compris que lorsqu'on continue d'espérer, de vivre et de survivre, on peut toujours s'en sortir grandi. Comment ne pas éprouver un sentiment de rage envers ces bourreaux et comment ne pas pleurer face aux différents drames que traverse MIAG ?
Une telle rage de vivre malgré toutes ces étapes auxquelles n'importe quel être humain aurait pu succombé, cette force inépuisable m'a laissé émue troublée et différente.
L'horrible injustice que vous subissez me saute brutalement aux yeux et me révolte. Comment une telle cruauté a pu s'installer à Djibouti sans émouvoir personne.
Bravo MIAG pour toutes ces épreuves que vous avez traversé en ne vous retournant jamais sur vos pas.
Et la vérité et que j'ai renoncé à m'étonner de cet étrange deux poids deux mesures qui est automatiquement de mise dès lors qu'il est question d'une victime djiboutienne "afar".
Quel pathos ! Quelle pathétique indignation ! On n'aurait presque pensé être face à la milice politique d'IOG pendant une action libertaire contre le racisme étatique et l'expulsion des sans-papiers. Les mêmes gestes, la même autosuffisance, le même refus d'ouvrir les yeux, le même renfermement sur soi, la même absence totale de recul autocritique. Mais ce qui m'a le plus dégoûté c'est les rationalisations complaisantes qui ont suivis.
Mais où sont passés les pétitionnaires, les scandalisés et autres pleureuses ? Leur silence m'assourdit.
MIAG est attaqué parce qu'il est membre de l'ARD et non l'inverse. L'objectif majeur de ce système tortionnaire et en son sein, la fonction du bourreau est de produire de la déculturation en désaffiliant la personne de ses groupes d'appartenance. Déculturation, car à travers une personne singulière que l'on torture, c'est en fait son groupe d'appartenance que l'on veut atteindre: appartenance professionnelle, religieuse, ethnique, politique, sexuelle. Voilà comment on fabrique la terreur collective.
MIAG devient la figure du "mal par excellence", qui porte en lui tous les stigmates d'une négativité morale et politique qu'il diffuse et propage autour de lui, et sur laquelle, par conséquent, l'on doit concentrer les coups les plus percutants.
Peut-on être plus pondéré, plus tolérant et plus courtois envers son adversaire politique ?
Je pense qu'il existe une réelle volonté de criminalisation de l'opposition décidée en haut lieu. Nous sommes en plein scénario orwellien . Les nquiétudes énoncées dans le roman " 1984 " se déroulent bien à Djibouti en 2005. Le BIG BROTHER national décortique le moindre discours, tente de trouver un sens caché derrière chaque mot. Bientôt, l'opposition devra tenir des meeting en mode muet - en évitant même le langage des signes - pour êviter toute poursuite judiciaire.
Le régime dictatorial lui demande de s'amender, de se purifier, en rompant ses liens avec un élément qui personnifie l'injustice, le crime, et à qui est refusée de ce fait, toute possibilité de réforme ou d'amélioration.
Jean Paul Sartre, dans Réflexions sur la question juive, range "l'indignation sélective", parmi les instruments privilégiés auxquels recourt le discours antisémite.
On peut légitimement se demander, si l'on adopte le critère de Sartre, quelles sont les motivations de cette mouvance anti-iog ?
Prendre en compte et soulager les souffrances de tous les djiboutiens ou bien nuire les ethnicistes, les placer dans la position d'accusé unique, et pour ce faire, découper dans l'histoire et l'actualité, un cadre réducteur où on leur fera endosser le costume carcéral ?
J'affirme que l'intention première de telles campagnes n'était pas de combattre ce système, ni d'assainir les moeurs ni de changer les mentalités, mais bien de monter de toutes pièces un scénario dans lequel la communauté " issa " était artificiellement placée dans la position de la seule responsable des malheurs de la communauté " afar ".
C’est un tribunal permanent où l'élite intellectuelle politisée de cette dernière communauté serait le procureur et où la première , serait l’éternelle accusée , supposée coupable de ses origines et qu'elle doit éternellement prouver sa non culpabilité.
Idéologie qui vise également, comme parachèvement de la violence, à inoculer à la première "la culture de la culpabilité", à persuader l'agressé qu'il porte en lui-même un destin de "victime", que le bourreau est dans son droit, que la victime doit s'adapter au bloc adverse et rendre des comptes, afin d'espé r une amélioration de son sort au lieu d'adopter une culture de fierté et de combat ; ce n'est pas pour autant justifier le mythe de la prédominance crue et fantasmée par une grande majorité d'incultes et une minorité élitiste .
On en revient toujours là :soit la culture de la honte, du complexe, de la soumission idéologique aux arguments de l'ennemi, de la mauvaise conscience et de la "justification permanente", soit la culture de l'indépendance, de la légitimité et de la fierté.
L'absence totale de réaction face à ces humiliations, à ces privations de droit, la pratique du "deux poids deux mesures" ne sont pas révoltantes. Elles sont perçues comme la confirmation que la vie de MIAG vaut moins que celle de Me Aref, Abrahim Ali (directeur de la CPS) , Mohamed Daoud Chehem ( Président du PDD), par exemple. Pourquoi ?
C'est la résultante de l'indifférence, de la passivité, du silence.
"La barbarie n'est pas un phénomène de génération spontanée", disait Hannah Arendt.
On banalise une petite injustice, puis une grande, la violation d'un droit civique et on s'étonne de se retrouver dans une guerre qu'on qualifiera de "barbare et d'incompréhensible" parce qu'on a fermé les yeux sur tout ce qui nous y a amené.
Quel regard donc porter sur ces plumitifs anti-iog qui ont multiplié les condamnations de la répression d'Arhiba 18/12/91 ? - bien entendu, rien de tout ceci ne peut excuser la manière dont sont morts ceux qu'on nous a montré. Je comdamne et déplore la mort de tout être humain, je sais qu'il est difficile de dêfendre ce qui paraît indéfendable, surtout s'il porte une charge êmotive. Et cela me semble bien le cas. Je trouve inacceptable la manière dont on les a fait périr , mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec les traductions simplistes qu'on en fait.
Il est tout de même assez révélateur que certains préfèrent uniquement s'égosiller sur ces morts alors que la torture , le viol systématique et les emprisonnements arbitraires ont été érigés en mode de gouvernement à Djibouti - ou plus cemment d'IOG et de ses élections ? Condamnations des uns , blanchissements des autres.
Cette opposition de la discorde jouera un rôle prépondérant dans cette politique haineuse de division, d'épuration idéologique et de désinformation. Mais avec un certain recul , l'opinion saisira le fossé existant entre la réalité de la tragédie djiboutienne et la manière dont cette opposition en rendait compte.
Des marauds politiques utiliseront durant ces années de braise, une certaine frange de victimes de la tragédie comme fonds de commerce et comme tremplin à leurs desseins inavoués. On ne peut prétendre ériger en politique la simple manipulation du désarroi !
On pleurera certains morts et on applaudira d'autres. Les uns seront traîtés de héros et d'autres de chiens. Certains citoyens seront qualifiés de "patriotes" d'autres des "lâches".
Le honteux concept d'indignation sélective fleurira à l'ombre au nom de la démocratie et de la république.
On voit donc qu'il faut que MIAG s'identifie imaginairement à une catégorie. Il s'agit en quelque sorte de figer les variations de la demande en affirmant qu'il n'est qu'une réponse. Comment alors envisager sortir de la répétition stéréotypée de cette demande, jamais déplacée ? Comment ne pas se condamner à une relation, névrotique bien entendu mais ici condamnée à la chronocité ? MIAG a-t-il terminé son évolution, son parcours ?
Cela n'a pas inspiré aux opposants d'iog le moindre mot de compassion. Et nous ne saurons pas si il laisse une famille éplorée aimante, si il sera regretté et si sa disparition violente (eh oui) constituera un traumatisme pour les siens.
Ne nous y trompons pas: les acteurs ont changé, les décors aussi, mais l'intrigue et l'idéologie du nouveau spectacle restent les mêmes.
Face à cela, les djiboutiens ne sont gratifiés que d'un silence gêné. Comme si MIAG était voué à être une exception à jamais. Ou encore, pour emprunter un concept du philosophe algérien Sidi Mohamed Barkat " corps d'exception ".
Jusqu'à quand ce traitement. . . particulier sera-t-il réservé à Mahdi Ibrahim Ahmed GOD ?
Mohamed Qayaad
#7
Posté 22 juin 2005 - 10:37
-Merci Che; J’allais faire exactement la même remarque et effectivement, Il y a 3 articles.
-Ely: Les deux dernières compositions n’étant pas d’ Ali Coubba, ça te permettra peut être de rectifier les éléments et le sens de ton analyse .
- Tout comme Ramis je me demande pourquoi « le Chacal » , a éludé l’article « Au nom de tous les miens » signé par M.Qayaad ( que j'ai poste juste avant).
A mon sens et mon approche du type de pitance indigeste dont Qayaad a l’exclusivité se rapprochera de celle faite par « F.S ».
Beaucoup de choses ayant très justement étaient dites, je ne vais pas radoter.
Peut être deux remarques par rapport aux questions posées par Le Chacal:
"En quoi avait-il tord ? Ce communautarisme n'exite-il pas à Djibouti ?Pourquoi refusent-ils d'en débattre ? Ne veulent -ils pas cacher quelque chose ? C'est mon analyse que j'ai pu tirer en les lisant"
- Oui il avait tord! Il s’est complètement fourvoyé dans son approche, jetter l’anathème sur une frange entière de l’opposition djiboutienne sur la base de son appartenance ethnique, est non seulement maladroite mais surtout malhonnête; La réaction est purement opportuniste et le point de vue manichéen.
- Ce « tribalisme » existe sûrement et à divers degrés selon les uns et les autres ( à la dimension de l’individu) mais God a été soutenu par ceux de son parti ( ARD), afars ou non afars et a bénéficie d’un large élan de solidarité chez les djiboutiens toutes ethnies confondues, je ne vois donc pas le bien fondé de telles diatribes si ce n’est une provocation dangereuse et inquiétante.
- Refus de débattre Chacal?! F.S et Ali Coubba y répondent si je ne m’abuse, certes sans vouloir s’enfoncer dans le semblant d’interrogations ou d’interpellations de M.Qayaad mais ces réponses sont à verser au débat.
- Cacher quoi Chacal?! Si tu pouvais nous faire l’amabilité de quelques éléments de réponse parce que personnellement je ne vois pas!
- Enfin je suis tout aussi choqué que F.S à la vue de la mise en scène logorrhéique de Qayaad de la situation et du décès presumé de God, de la description du ressentiment des afars à l’endroit des issas comme ayant la même violence, la même intempérance que celui que le ressentiment ANTISEMITE ou encore de faire le parallele avec ce qui s'est passe à Arhiba ou dans le nord pendant la guerre civile.
#8
Posté 22 juin 2005 - 11:23
Si je peux rajouter mon grain de sel ...Ce cher Med Qayad emprunte quelques sentiers tortueux, frolant tantot la malhonneté´ou plutot la non objectivité tantot le simplisme mais il met bien le doigt sur une verité incontournable qui merite d etre soulignée.
Le communautarisme ( qui contrairement á l esprit republicain n a rien de pejoratif a priori á mes yeux) djiboutien est tel aujourd hui que l opposition tout comme la politique ne se joue pas, ni ne se forme par rapport a des programmes ou des clivages politiques mais uniquement ethniques. Il se peut que bcp ne soient pas d acc mais soyons sinceres avec nous meme un instant. C est d ailleurs le cas de tt l´Afrique.
Donc je pense pas qu il ait tort de dire que l opposition afar s oppose d abord a un pouvoir issa, autant que l opposition du pnd prd ect s opposaient a un pouvoir mamassan.
Un autre point ou il n a pas tort c est que ce genre d attitude developpe malheureusement une culture de la victimisation. Dans ce schema se retrouveront naturellement les arabes, les afars, les clans issas marginalisés ect..D un autre coté certains auront le statut de tortionnaires de par leur etiquette ethnique, ca sera les mamassan, puis les issas en generale, ect ect....
Dans ce flou on y perd effectivement l essentiel. C est ainsi que l ont voit des jeunes accusés d oppresseurs juste de part leur appartenance ethnique et vis versa. A ce jeu lá non seulement, on a vite fait de condamner tous les allemands pour la shoa ( ce qui est abusé) mais ca casse l esprit d une opposition reellement politique.
Il faudrait qu on desapprenne la culture de la collectivité pcq cela nous deresponsabilise et qu on reussisse a s elever au dessus de nos appartenances primaires pour atteindre une communion plus abstraite, celle des ideaux. Il serait temps qu on fasse a djibouti de la vraie politique....non de la généalogie.
En aucun cas, je ne prone un a bas iog. Pcq je suis pas une partisante de l anarchie. On ne demonte pas une horloge sans connaitre ses arcanes, sans savoir la remonter. Et serieux avec tt ces amalgames, communautarisme poussé a l extreme, une population non constituée en nation je sais pas ce que ca donne si il a plus ce semblant d ordre.....
Si on devait reflechir a l apres iog guys and girls....cmt la voyez vous? Qu est ce vous proposez?
Nabad galyo
Louis Aragon.
Ce qui est le plus beau chez une Femme c'est sa dignité, et non seulement son corps. Mais il faut être digne pour pouvoir s'en rendre compte!
Unknown
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta
peau.
Senghor
#9
Posté 23 juin 2005 - 06:47
Citation
I ve got to agree with you on this point...However the current structure of the parties is essential to attract the different ethnie.. for the average Djibouti will not vote for a party which doesnt have his tribe representative...
A Somali-Djib wouldnt vote for an All-Afar or All-Arab party... and vice versa...
C'est derriere l'image de tous les citoyen ke se cache la silhouette d'un tribun...
I dont think that the Djiboutians are ready for a different structure of parties except those presented by the current parties...
Iam very much satisfied with the current state of Affairs in the sense that even with the complexity of our traditional-democratic system we have maintainted a sense of peace and Harmony...
Citation
The history of the other African countries tells us that a civil war will follow the Aftermath of Dictatorial regime... for every single ethnie will try to grab the opportunity to get the power...
Sauf si IOG passe le pouvoir a son fils....
One must understand that people from certain cultures need to be led, to be dictated.... They only respect the authoritative leader like IOG...
To keep tha peace...What we need is not Qayad or DAF or any other weak leader but someone like IOG who would use his power to achieve the public interest not his personal fortune....
....
Tupac Shakur
#10
Posté 23 juin 2005 - 12:10
Altough tribalism or tribal favoritism (renaming it just in case desaxee is round the corner) exist within our society, it is not as bigger problem as the tryanny and its clientele
What the so called “elite” or “intellectuals” need to avoid is losing the momentum of the “fight” against the N01 enemy of all djib. It is naturall that they have different approach but they should go forward and not backward, put aside their differences at least for now, unless some of them are saboteurs
The message on this post reflects solely the opinions of the author who accept no responsibilities for any physical, emotional, moral, material or pyscholigical damage.
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God grant me the courage to change the things that I can control, the serenity to accept the things that I cannot control, and the wisdom to know the difference.
#11
Posté 23 juin 2005 - 01:58
Mais pour avancer , il faut que les parties débatantes mettent carte sur table et acceptent chacunes leurs fautes et responsabilités qui leurs incombent , sans accusations gratuites ni mensongères dans un but de nuir .
C'est ce genre d'assise qu'a besoin notre société pour se guèrir des clichés que chacunes des communautés composant notre paysage sociétale ont des autres , il faut oeuvrer pour faire crever l'abcès et l'image qu'a de nous notre prochain et vice versa .
Chaque communauté n'est pas plus intelligente , plus habile et plus élevé qu'une autre , nous en connaissant chacun les positions , les mérites , les lègendes et les honneurs que l'on donne à nos communautés respectif , certaines sont vraies d'autres non , le coupable étant la vantardise , le snobisme qu'une communauté se donne à l'égard des autres .
Aujourd'hui plus que jamais , les djiboutiens(nes) de divers communautés du pays se trouvent dans la même galère , la même merde , la même misère , ont des fins de mois difficiles , subissent dans leur majorité une même injustice sociale .
Nous savons le chemin que nous prenons , ce chemin de haine et de rejet de l'autre , mais nous l'oublions souvent mais nous savons aussi là où tout ca nous amène , vers des génocides , une guerre civile , des périodes incertaines , de doutes , de chaos , où le sang envahit notre maison , nos terres .
Est-ce ce tableau apocalyptique , des scènes d'exode de gens apeurés laissant des proches , leurs souvenirs , leurs biens derrière eux , que nous voulons pour notre pays , nos enfants , nos proches ?
Voulons-nous transformer notre pays à l'image de la somalie voisine , du rwanda de 94 , de l'ex-yougoslavie ?
Réflechissons et mesurons nos mots car leurs impacts ne peuvent être mesurer sur certaines personnes .
Si nous aimons notre pays , nous oeuvrerons inévitablement pour le rapprochement des gens , le maintient de l'unité , le rétablissement d'une justice sociale garante de la stabilité d'un pays , nous lutterons contre les injustices d'où qu'elles viennent et peu importe contre ceux auxquelles elles sont destinées .
Je n'aime pas les racistes , encore moins les tribalistes car ce sont des criminels .
#12
Posté 23 juin 2005 - 05:56
so-called "elite".
Although it goes without saying that the tribalism factor plays a key role in our society, the sooner we break that vicious cycle the better...we simply don't have any other alternative if we wish to bring a brighter future for the next generation instead of a primitive hatred toward each other.
En fait, nous avons toute une panoplie d'outils pour briser ce cercle vicieux de la mefiance reciproque.
Au premier rang des therapies indispensables une veritable decentralisation qui permettrait aux populations Afars de gerer leur quotidien tout en luttant plus efficacement contre la corruption et en instituant une sorte de democratie participative.
Plus concretement, on pourrait allouer la moitie du budget national aux differents districts, ce qui ne serait pas incompatible avec une rationalisation des decoupages administratifs, en supprimant notemment la creation artificielle du district d Arta a des fins clientelistes.
Ainsi les populations locales disposeraient directement des moyens necessaires pour assurer leur besoins vitaux (forages, ecoles, soins de sante primaire...) tout en financant eux-memes la lutte contre la pauvrete extreme (par le biais de
micro-credits par exemple).
Apres tout, on n'est jamais aussi bien servi que par soi (qui connait mieux qu'eux-memes leurs propres besoins et priorites?) et cela court-circuiterait par la meme occasion tout ce conglomerat de parasites oisifs pompeusement nommee "administration" et qui a surtout le merite d'engloutir une part considerable de notre budget en depenses somptuaires et autres parties de khat.
Le role de l'Etat se limitera essentiellement aux infrastructures et a la mise a disposition des moyens humains necessaires a l'execution et la perennisation des projets.
Le developpement durable ne necessite t-il pas avant tout la participation directe des principaux concernes (au premier rang desquels les populations delaissees de l'interieur) et une lutte impitoyable contre le fleau de la corruption?
En laissant la situation pourir davantage en parallele de l'aggravation des inegalites et de leur cortege d'ostentations indecentes, la dictature maffieuse ne fait que hater sa fin...
#14
Posté 23 juin 2005 - 09:45
Hi Dona,
Je ne suis pas d’accord avec ce type d’approches et me refuse à cette grille de lecture.
Cette dernière décennie, les sphères politique, économique et sociale ont été les victimes délibérées d’une tribalisation à outrance! Nous avons glissé à la sortie de l’indépendance, d’une république bananière , tribalisée, dans une certaine mesure, à ce que j’appele (passez moi le néologisme) une « tribalocratie » où le viatique principal de la réussite ( ou de l’insuccès), de l’ascension sociale, le critère premier de sélection est devenu « la tribu », « le lien filiale ».
Pourquoi?!Cela répondait-il à un besoin réel et intrinsèque de la population djiboutienne?! Non!
Cela a été orchestre par le régime en place pour se maintenir, c’est le très « basique » : Diviser pour Régner! On entretient les stéréotypes, les préjugés et les fantasmes du genre de ceux que laisse perler la conversation de Che et Idro :
[idro] avec ts ces jeunes prets à ns faire la peau pcq on est issa
[Che] Idro tu vas trop vite dans tes conceptions (…)
[Che] Tu delires tu sous entend que les afars veulent faire la peau aux issas (…)
[idro] c n'est pas un secret ca couz
Cela dans le but de ne pas laisser s’opérer un rapprochement entre les différentes communautés nationales qui signerait l’écroulement de l’argumentaire de la Place: « ils vous veulent juste par ce que vous étés nées "…." ». Sous le couvert d’une politique toute azimut de promotion affichée de quelques personnes on feint l’ascension d’une tribu. Ce qui est bien évidemment faux! Tous les afars ne sont pas victimes du régime, tous les issas ne sont pas des prébendiers du régime et ne doivent pas, en conséquence, se sentir solidaire du régime.
Ahmed Dini Ahmed l’afar s’opposait il à IOG parce qu’il était issa ou chef d’un état autocratique?! DAF, fourlaba s’oppose-il à IOG parce que mamassan? Etc.. Le PRD serait donc si je poursuis dans ta logique un parti fourlaba, l’ARD un parti afar, l’UMP (RPP FRUD PND etc..) un parti issa ?!
Si je souscris à cette façon de voir Dona, si le pouvoir est « Issa », que l’opposition afare s’oppose a ce dernier, comment qualifier les Issas de l’opposition?! De traites ou comme se plait à les présenter le régime des « coopérants tribaux ». C’est pas un peu juste et surtout ce type d’acception n’abonde-t-elle pas dans le sens du morcellement voulu et travaillé par le régime (qui a justement cherche à présenter GOD comme un transfuge gada dans un parti afar?! ), ce type d'acception ne reduit elle pas immanquablement la dimension de personnage telle que Dini à des considerations indignes. Te voilà donc prise dans le carcan ankylosé de la pensée « imposée » .
C’est dans ce sens que j’estime que Qayaad s’est complètement fourvoyé! D’une, de part le fait qu’il eusse déroulé son argumentaire à partir du cas précis de God pour un parti pris et un deux poids deux mesures complément fantasque et de deux par les comparaisons hallucinantes et incongrues dont il nous a fait le désagrément.
Tu sais Dona, je crois qu’il est une chose que le peuple demande : c’est L’ EGALITE DES CHANCES, prémices d‘une MERITOCRATIE! Que l'on soit egaux devant les chances que notre pays peut nous offrir; Qu’elle soit la même devant l’accès à l’emploi, à la formation, à l’éducation, à la santé pour ceux de la capitale et des districts de l’intérieur et ceux indépendamment de sa tribu, des ces amis ou de je ne sais quoi encore! Des projets industriels en tout genre exploitant les ressources et les spécificités de chaque région .
Une décentralisation bien orchestrée serait un moyen formidable d’enclencher le processus ((Real Tuam ayant déjà très bien explicite mon propos, pas besoin de poursuivre).
Il est clair que sans une volonté politique effective, volontaire, positive il n’ y a pas moyen d’y accéder.
#15
Posté 23 juin 2005 - 09:47
L'article de M.Qayaad est une synthèse intéressante . Il pointe du doigt l'enferment communautariste.Pourtant,c'est aux racines du mal qu'il faut s'attaquer et non à ses symptômes.
Peu d objectivité et beaucoup de haine dans leur réaction.Je me demande quel Etat de droit veulent-ils construire ? Un Etat où l'Autre sera stigmatisé , hai voire éliminer pour sa différence.
L'objectif de l'auteur était , semble-t-il de sortir de la pensée unique et de s'extraire de toute idéologie politique. Pari réussi.
L'honnêteté intellectuelle aurait conduit à ses détracteurs d'accepter l'existence du problème (c'est à dire le communautarisme qu'ils rejettent ) afin de mieux l' analyser (le critiquer bien sûr) mais surtout permettre aux lecteurs de se faire une opinion indivduelle éclairée. C'est aussi cela le combat pour les libertés.
Ca fera plus avancer le débat que les insultes qui sont pour le coup haineuses .
A+