Penser que le transhumanisme c'est le futur de l'homme c'est minimiser sa propre existence et ses propres capacités. Ce ne sont que des machines et qui obéissent machinalement sans jamais acquérir les propres de l'homme: la reproduction de sa propre espèce, le libre arbitre, la formation d'une communauté d'hommes qui s'instruisent eux-même, développent eux-même leur propre intelligence, leur propre science, forment des disciplines (médecins, pilotes, éducateur, juriste...), qui sont capables de créer des liens d'amitié entre eux...
Les robots (même humanisés en apparence à la manière d'un Terminator) n'auront jamais cette capacité qu'a l'homme (et attribuer par Dieu) de construire sa propre histoire, son propre destin communautaire à travers les familles, la progéniture, de préparer leur avenir, d’avoir des destins différents (entre les hommes d'une même communauté et entre des communautés d'hommes délimitées par des pays).
Aujourd'hui la biotechnologie est utilisée plus ou moins intensivement dans les industries et selon les besoins des pays (le Japon par rapport à sa population vieillissante) et elle est donc simplement utile à l'homme comme le marteau pour fixer le clou ou la voiture pour se déplacer (afin de réduire les distances parce que les programmes quotidiens de l'homme sont nettement plus chargés aujourd'hui qu'il y a 500 ans). C'est vraiment simplissime comme progrès pour affirmer que les robots seront les médecins, les professeurs, les artistes, les écrivains immortels... de demain.
Pour parvenir à ça il faut que les robots aient une chose dont est uniquement pourvue l'homme et que l'homme lui même ne pourra jamais pénétrer les secrets de sa création pour pouvoir le transférer dans des robots: avoir un libre arbitre, des destins différents, sa propre capacité à réfléchir pour développer son environnement (constitution des villes et d'infrastructures...), le progrès de sa propre mémoire par l'éducation et la transmission intergénérationnelle des avancées scientifiques comme de Socrate à ses disciples qui marque le passage de l'oral à l'écrit, comme le progrès de l'écrit à l'imprimerie marqué par le livre de Rabelais "Gargantua" et enfin, comme aujourd'hui, l’avènement de l'internet qui bouleverse l'imprimerie par la numérisation des livres et ainsi de suite l'homme crée ses besoins et progresse.
Chose dont est incapable un robot. Et ça le restera à jamais! Ces progrès là dont est capable l'homme, les robots n'y seront jamais parce qu'ils sont programmés et donc obéissent à des taches automatisées, prédéfinies, machinales et circonscrites.
Quand Gary Kasparov a été battu par une machine je me souviens d'une Une d'un magazine qui avait titré "
Si votre métier ressemble aux échecs, pensez à changer de métier". C'est dire la capacité de l'homme à pousser son intelligence pour se réinventer des nouvelles compétences et pourtant la machine qui a vaincu Gary Kasparov n'a pas dominé le monde et n'a pas été invité dans des grandes universités pour donner des conférences. Simplement, les jeux d’échecs ont progressé par l’homme et les machines ont été reprogrammés pour battre l'homme. L'homme mène toujours la dance du savoir.
Aussi, un robot utilisé dans une usine de voiture pour des taches répétitives ne ressentira jamais le besoin d'aller faire gréve (donc faire progresser l'environnement de travail) ou de nourrir une perspective de carrière ou d'autoentrepreneuriat.
Alors messieurs dames, inutile de vous extasier d'une avancée technologique qui répond à des besoins et n'est nullement différent de la découverte du feu, du transistor ou du fauteuil pour soulager notre séant.
Mais n'aller pas penser jusqu'à dire que le monde hallucinateur de Star Wars, I-Robot ou Wall-E vont "
sauver nos descendants" (dixit Spotlight) comme si les robots, sans l'inventivité de l'homme qui les a programmés, pouvaient régir les destins de l'homme en assurant la sauvegarde de l'environnement, la mise en oeuvre de politiques économiques, sociales, les recherches scientifiques, les formations universitaires...
La vraie richesse de ce monde, la vraie ressource et la plus précieuse d'un pays ce sont ses hommes et c'est en assurant la procréation et l'éducation de celui-ci qu'on progresse et qu'on assure le futur. Les robots, qu'ils existent ou pas, n’éteindront pas l'importance de l'homme. A ce sujet l'Express du 22 mai 2013 a publié un excellent article de Jacques Attali tiré de son blog que voici:
Que doit-on aux générations futures?