Arreh, le 19 avril 2013 - 05:48 , dit :
Bismilaahi Rahmani Rahim
Cher freres et soeurs Djibnautes,
Un proverbe somali dit "waxa haad habeen kiciyey bu qaaba" ce qui a force les oiseaux a s'envoler la nuit est une chose assez grave. Donc waxa Arreh ku qasbay inu qoro aya wax wayn, ce qui m'a force de revenir ici pour intervenir aujourdhui resulte d'une observation du comportement de ces jeunes arrive en masse dans notre administration et qui se comportent comme des piranhas dans leur methode de corruption.
Je commence en paraphrasant une chanson de Michel Sardou "au temps beni des colonis..." en disant "au temps beni des belettes engraissees" pour introduire ma presente intervention qui ne se donne pas l'ambition de trancher mais de presenter l'evolution du mode de la corruption a Djibouti entre l'ere Hassan Gouled et la nouvelle ere d'IOG qui a debute en 1999.
Le phenomene de la corruption sous nos cieux est percu comme un privilege qui vient avec la fonction comme les autres avantages objectives comme logement,voiture de fonction et les primes.Ces avantages bien qu'a a mon avis tres onereux pour un petit pays vivant de l'assistanat quand par exemple le president de la Chambre de Commerce percoit un salaire de 1,3millions fd plus 300000fd primes, mais ceci est un autre debat et ne figure dans l'objectif de ma presente intervention.
La corruption durant l'ere Gouled:
Elle etait l'oeuvre de ceux que je designais a l'epoque par le terme belettes engraisses. Le profile de ces belettes etaient identiques. Issu des rangs du LPAI, puis devenu a l'independance les deputes et les ministres, generalement des vieux rarement scolarise pour la pluspart et pour la majorite ne en milieu de la brousse.Ils percevaient la chose publique comme une chamelle abattu pour l'occasion que chacun devaient avoir sa part.
Leur methode de corruption etait tres visible et les montants detournes etaient a la hauteur de leur perception de la richesse, une perception tres marquee par la mentalite de la brousse car recement ciatdinise eux meme.
Leur mode de consommation du fruit du detournement etait tous identique et encore selon la mentalite de la brousse.D'abord mariage oblige de 4 femmes et construction de villas secondaires a Mouloud ou a Arta, de cet aspect les belettes belettes partagaient les memes caracteristiques que les "patrons" de SOGIK qui eux aussi etaient des recements citadinises.
Chez ces belettes engraisses il yavait une certaine conscience du sens de partage et d'humanite envers leurs proches car le systeme traditionel de solidarite pastorale etait encore vif chez eux, ainsi il n'etait pas rare de croiser une belette dans les reunions de collecte de fond pour le clan au moment des malheurs.Et ces belettes ne pouvaient se derober du systeme du Xeer chez les issas ou du Maqda chez les afars, et des fois etaient sommes dans les reunion voire critiquer par les leadeurs traditionels des clans.
Le temps des belettes engraisses notre systeme de sante etait le plus enviable dans la sous region, et elle etait gratuite. Chacun pouvait se soigner sans payer un franc. L'education etait encore digne de nom,certes reduites mais la qualite etait assure pour tous, ceux qui viennent de Heron ou ceux qui viennent de Kartileh ou autre quartiers populaires.
Cependant depuis l'avenement d'IOG les belettes ont ete remplace par une nouvelle race de rapaces: les piranhas,ces derniers feront l'objet de la suite.
Corruption sous l'ere d'IOG:
L'avenement d'IOG a ete marque par la promotion d'une jeune garde forme a l'ecole francaise,generalement diplome en deuxieme cycle pour la pluspart titutlaire d'une maitrise et avec un bagage culturel different et une vision du monde tres influence par leurs sejours au pays de nos ancetre les gaulois.
Quand ils etaient dans les cites universitaires a Bordeaux ou a Amien ces jeunes nourrissaient une critique des belettes qu'ils acusaient etre l'origine de nos maux.Ils entretenaient des ideaux comme lutte contre la corruption et souvent parlaient de competence mis au service du peuple.
Alors qu'est-il arrive a certains d'entre eux une fois que le grand Timonier IOG souvent par cooptation tribale les a propulse sur le devant de la scene,les archetyptes de ces derniers sont ILyass Moussa Dawaleh,Djama Dhago et la liste est longue.
Cette jeune garde s'est transforme en piranhas et le mot corruption a connu une evolution,devenu desormais une predation. Une formation universitaire s'est avere ne plus etre une garantie contre les malversations, c'est devenu meme un avantage usite intelligement.
Avec leur connaissance les piranhas etablissent des circuits comptables et financies tres sophistiques pour brouiller les pistes. Leur methode c'est la predation des marches publiques a coup de patentes en devenant des fournisseurs a leurs ministeres quand ils ne deviennent pas comme certains des ministres-entrepreneurs.
A titre d'illustration j'aimerais citer deux d'entre qui m'ont frappe,il s'agit d'Ilyass Moussa Dawaleh proprietaire de Dawaleh Construction Entreprise qui concurrence meme la Societe de Immobilere de Djibouti, ce qui occasionne des fois des conflits entre les deux entites.
L'autre exemple qui m'a marque est celui de Djama Dhago Procureur General qui recement s'est lance dans le business en devenant un agent d'une entreprise de production d'un type de ciment a Balbala. Le cas de Djama Dhago est tres typique des conflits d'interets qui peuvent survenir. Imaginons dans cette usine qu'il a des interets un pauvre est victime d'un accident de travail qui entraine infirmite voire la mort. Peut on imaginer un instant que le Procureur Djama Dhago sera neutre?
Certains de ces piranhas n'ont pas des responsabilites tres visible dans l'adminstration mais ils compensent ceci par une presence accentuee dans le business c'est comme Noumea qui a l'exclusivite du Kerosene et le fils de Deyl Wais(Deyl Wais etant ancien ministre) qui a eu droit au Centre Technique Auto du fait de sa proxmite au pouvoir.
J'ai appele ces nouveaux rapaces piranhas car j'ai trouve qu'ils partagent nombre de caracteristiques avec ce poisson. Comme les piranhas ils attaquent en meute des proie tres grande( ici des grands contrats) et comme les piranhas leurs attaques ne laisse aucune trace,ceci est traduit par les circuits comptables sophistiques qui ne laissent pas de trace de leurs forfaits.
Leur mode de consommation est tres raffine, oblige d'abord d'etre membre du Club Nautique et du Club cheminot ou se developpent les allegeances et le copinage des Loges des Francs Maconnerie sous le couvert du Lion's Club. Dans ces lieux se preparent les predations dans une ambiances aux vapeurs ethylliques.
A la difference des belettes engraisses, les epouses des piranhas sont en vogue avec la mode et font les courses chez les boutiques Hermes et L'Oreal a Paris, resultat la somme des depenses des 4 femmes d'une belette est loin moins elvee que les depenses de l'epouse d'un seul piranha.
A la difference des belettes, les piranhas sont sans foi, ni loi, des individualistes outranciers meprisant les proches et la regulation du systeme des familles. Ils sont devenu ces elites urbaines qui sont ignorantes du systeme traditionel qui pourtant presente un levier de gestion des conflits fondamentales dans nos societes ou les marqueurs tribales sont tres present quelque soit dans l'USN ou l'UMP.
A la difference de l'ere des belettes,l'epoque des piranhas est marques par une sante defaillante mais payante, le detournement des fonds du SIDA. Des projets rocambolesques incertains comme le Pont entre Djibouti et le Yemen, l'acheminement des eaux de l'Ethiopie alors que les nappes phreatiques de Hanle sont prouves par les experts.
Ces projets inities souvent dans un esprit de predation car l'appetit des piranhas est insatiable a la difference des belettes qui etaient satisfait avec 4 epouses et un Nissan Patrole.
En conclusion, aujourdhui l'USN a presente a un moment une lueur d'espoir malgre la presence des dinosaures d'un autre age comme Aden Robleh et Ismael Guedi mais cet espoir s'est assombrit avec la nomination de Boreh-Don-Corleone dans leur organe executif. Ainsi je suis desenchante et desabuse de la politique et croyez bien mes desillusions exprimes dans mon petite poeme publie le 30 mars ici sur Djibnet
Et je dirais waar ma duul habaran baan nahay(Sommes nous maudits) quand IOG nous dirige et Boreh est en ambuscade
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