Je viens d'écouter l'interview du procureur de la république de Djibouti au sujet de la condamnation de 3 cheiks que sont Abdirahman B. God, Guirreh Meidal et Abdirahman S. Bachir et quelle fût ma stupéfaction!
Un procureur qui est en train de nous faire avaler une grosse couleuvre en affirmant que les 3 cheiks (pourtant il ne cite que 2 cheiks à savoir Abdirahman S. Bachir et Guirreh Meidal)ont fomenté et préparer des actes pour déstabiliser le pays en ''ARMANT'' (oui vous avez bien entendu, il a utilisé le terme d'armes) des jeunes à qui les cheiks donnent ''des drogues''(encore une fois oui, j'ai bien entendu ce terme dans son intervention) pour casser des voitures, tuer des policiers et créer une anarchie dans le pays.
Une question m'est venu à l'esprit: est-ce que les cheiks ont perdu la tête à ce point pour mélanger ce cocktail explosif (armes+drogues+jeunes désœuvrés) ou bien est-ce une pure fiction inventée par un scénariste à qui justement on a bourré de khat pendant 24 heures d'affilié pour nous sortir une telle ineptie qui est à mon sens une insulte à notre intelligence.
Je ne serais pas contre que l'on nous présente des preuves évidentes et plein de bon sens pour juger ces 3 cheiks dans l'art du métier et les condamner de manière juste car c'est l'essence même de la justice et d'un tribunal. Mais de là, à nous présenter des preuves fictives à l'emporte-pièce que même le procureur lui-même a reconnu clairement et sans ambiguïtés que les armes en questions ne sont que des pierres, lances-pierres et bâtons qui ont provoqués a-t-il dit des blessés chez les policiers et du caillassage de voitures (dixit le procureur général au cours de l'interview).
Il est étonnant que nous les Djibouti soyons passifs face à des injustices de cet acabit. Même la justice qui est sensé nous sauver de l'injustice a choisi son camp pour nous dire en gros, c'est nous qui décidons en bafouillant, piétinant les lois, les accords internationaux, le droit de l'homme etc.
Indignons-nous contre cette justice aveugle, indignons-nous pour que justice soit rendue à ces personnes privées de liberté, privées d'un procès équitable et dont leur seule tort fût de s'opposer au gouvernement. La dignité d'une personne réside dans le refus de l'injustice,du déni et de réfuter toute action qui peut nuire à son espoir.
Alors face à ces agissements contraires aux valeurs de notre belle religion que l'Islam, face à ce déni de la vérité et de la véracité de actes, face à cette situation ubuesque ou le pouvoir enivre, face à cette violence et ce mépris du peuple djiboutien, INDIGNONS-NOUS et montrons que tout le monde a sa place dans un Djibouti prospère, stable, non-violent et surtout JUSTE.
Jusqu'à quand les djiboutiens font regarder leurs souliers et n'oser pas lever les yeux avec dignité pour ne plus se faire déposséder de tous leurs droits? parmi ce droit, un qui est le plus fondamental à mes yeux est celui de la DIGNITÉ... Soyons DIGNES malgré les adversités politiques, économiques ou sociales cher(e)s frères et Sœur(s).
PS: l'interview est disponible sur le site www.voasomali.com
Ce message a été modifié par boustos - 10 mars 2013 - 07:58 .