Cette audition intervient une semaine après la révélation par le quotidien Libération d'un document de l'Onu indiquant que, à la veille du génocide, quinze missiles Mistral, alors interdits à la vente, figuraient au sein de l'arsenal de l'armée rwandaise. Ce document de l'ONU, a été versé au dossier d'instruction sur l'attentat contre le président Habyarimana, affirmait Libération. La liste révélant la présence de ces missiles sol-air de fabrication française -- découverte par une journaliste britannique dans les archives de l'ONU -- a été remise jeudi aux juges Marc Trévidic et Nathalie Poux par les avocats des personnalités rwandaises mises en examen dans cette affaire par le juge Bruguière en 2006, précisait le quotidien.
Des armes françaises retrouvées retrouvés dans l'arsenal rwandais
L'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion du président Habyarimana est considéré comme le déclencheur du génocide rwandais, qui en cent jours a coûté la vie à 800.000 personnes selon l'ONU. Le gouvernement rwandais soutient depuis 2009 que les tirs sont partis du camp militaire de Kanombe, importante base des Forces armées rwandaises (FAR, loyalistes), jouxtant l'aéroport et la résidence présidentielle au sud-est.
