Le gouvernement pense à la reconversion de ses ministres et députés. Un décret vient de passer permettant aux « personnes justifiant de huit ans au moins d’exercice de responsabilités publiques les faisant directement participer à l’élaboration de la loi », une vaste catégorie pouvant aller des députés aux ministres, en passant par les membres des cabinets, d’exercer la profession d’avocat sans passer l’examen du barreau. Seules conditions : une formation de 20 heures « en déontologie et réglementation professionnelle » (sans examen de contrôle) et être d’une titulaire d’une maîtrise de droit.
Cette mesure n’est pas une grande innovation. Le droit permettait déjà aux hauts fonctionnaires, magistrats, juristes d’éviter l’examen du barreau. Jean-François Copé, Rachida Dati ou Dominique de Villepin avaient bénéficié de cette passerelle. La nouvelle mesure élargit encore plus ces voies d’accès alternatives.
Mais les avocats ont peu apprécié la réforme. Le Conseil national des barreaux a annoncé qu’il attaquera le décret devant le Conseil d’Etat. Pour le CNB, le terme de « responsabilités publiques » est « trop imprécise quant à son champ d’application et à la définition des catégories de personnes pouvant en bénéficier ».
Lobbying
Et pourquoi les dirigeants politiques tiennent-ils tant à devenir avocats ? Hormis le prestige de la robe et du titre, l’argument est bien sûr financier. La plupart des reconvertis ne deviennent pas avocats pour s’occuper de divorces et de voleurs de scooters mais pour faire avocats d’affaires comme Jean-François Copé au sein du cabinet Gide. Leur principale ressource : leur carnet d’adresses et leurs liens dans les milieux politiques et administratifs. Le tout leur permet de devenir des lobbyistes très efficaces....
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Et pourquoi pas les militaires tant qu'on y est !!!!

