Depuis trente-quatre ans, vibrant d’echec rythmique,
D’un trot senile allant, tel un cheval sans mors,
Sans but et sans pitie, tour-a-tour, il nous mord,
Nous tue et avilit, gardant tous anemiques.
Douce belle Arhiba, l’evenement tragique,
Qui un dix-huit Decembre eut lieu semant la mort
Parmi tes fiers enfants, orchestre sans remord,
L’etait par ce pouvoir sang-sue et lethargique.
Face a ce pouvoir qui se voilait tes malheurs,
Cherchant quel fut ton tort, a ete ta douleur,
O ma soeur Arhiba, grande autant que la chine.
Mais par ce nouveau temps aux voeux clairs et sans fard,
Arrive aussi ce jour ou le fier peuple Afar
Doit voir guerir son coeur en redressant l’echine.