Mahmoud, le 04 December 2011 - 01:45 PM, dit :
Depuis ses déclarations diffusées par le magazine Jeune-Afrique, le torchon brûle entre IOG et Silanyo.
Rien ne va plus entre les deux présidents ?
On savait les deux hommes étaient opposés sur la reconnaissance du Somaliland par Djibouti, mais le nouveau gouvernement de Hargeisa gardait l'espoir d'y parvenir, en misant sur la faiblesse du dictateur et en comptant sur la famille Haid pour venir à bout du refus d'un président au bord de la chute.
Mais au final, IOG n'a pas lâché la signature tant espérée d'une reconnaissance par un pays membre de l'IGAD (organisme régionale interétatique regroupant les pays limitrophes de la Corne de l’Afrique).
D'autant que IOG ne s'était pas privé en coulisse d'encourager les velléités de la sécession, soufflant d'un coté comme de l'autre, le chaud et le froid et en jouant la division entre les deux camps : Mogadiscio et Hargeisa.
Ce n'est pas facile de se refaire quand on est un menteur invétéré et un professionnel de la tromperie.
Quoiqu'il en soit, il ne se passe un jour, sans que le dictateur ne soit lâché, pour une raison ou une autre, par ceux qui le soutenaient encore la veille.
A Hargeisa, on a pris acte de son refus "in extremis". Les personnalités du Somaliland ne se gênent plus pour dire que l'horrible dictateur de Djibouti ne mérite plus aucun respect. C'est ainsi que les médias du pays s'en donnent à cœur joie en l'affublant de tout les sobriquets imaginables.
Vous pouvez
- écouter la suite sur somalidiasporanews.com
et découvrir une interview audio d'Houssein Abdourahman Andoleh à l'adresse suivante :
http://www.somalidia...yo/cadhoole.mp3
Depuis la dernière entrevue donnée par IOG à Jeune-Afrique, les relations entre Djibouti et Hargeisa ne sont plus au beau fixe et les coups de fils de l'homme fort de Djibouti pleuvent dans les oreilles de Silanyo.
Réponse de ce dernier: la presse n'est aux ordres de personne. Elle est une institution indépendante de la haute magistrature. Il faut dire que la presse comme l'homme de la rue ont trouvé en IOG, la cible de toutes les moqueries.
Mais la mauvaise nouvelle du jour, pour IOG, est venue d'Ottawa.
Des rumeurs font état de contacts téléphoniques et même d'une rencontre entre des parlementaires somalilandais de passage à Ottawa et des membres de l'opposition djiboutienne.
Rien n'a filtré des entretiens, qui se sont déroulés dans la discrétion. A Hargeisa certains voudraient tâter les pouls de l'opposition djiboutienne.
Les "oreilles-qui ne-se-reposent-jamais" ou les cellules dormantes d'IOG ont lancé des alertes en haut lieu. Fou furieux, IOG a dépêché Djama Haid, le gouverneur de la banque Centrale (et son beau frère) à Hargeisa.
Cette délégation organisée à la va vite est partie parait-il, pour réparer les pots cassés promettant comme de coutume au prix de promesses mirobolantes (qui ne seront jamais tenues ?).
A Hargeisa, on dit que le mal est fait.
Les masques sont tombés. Les vieilles rancœurs viennent de ressurgir et certains députés commencent à rappeler qu'IOG était à l'origine des désordres politiques que le pays a traversé lors des dernières élections. On le soupçonne d'avoir soudoyé les uns et les autres pour que les élections soient reportées.
D'ailleurs, tout le monde sait que le dictateur n'était pas étranger au refus de l'ancien président déchu Daher Rayale de court-circuiter les échéances électorales.
Il faut dire que les parlementaires sont outrés et à juste titre, non seulement du contenu de l'interview mais aussi de sa forme. À Hargeisa, les responsables politiques n'ont pas manqué de relever une certaine malice et quelques fléchettes à leur endroit.
Comment se fait-il que l'homme qui ne cesse de rempiler un pouvoir sans partage, depuis trois décennies, l'homme, qui ne connait que les complots comme réalisations politiques se permettent de telles insinuations .
Les complots dont il est si fier ! L'homme, qui n'est légitimé que par la seule présence des armées étrangères gouverne comme un Ougas traditionnel, mais à une époque cruciale de grande démocratisation !
Comment ose nous donner des leçons de démocratie?
Qu'est-ce qui lui donne le droit de nous conspuer?
Qui est-il pour nous prendre de haut ?
Oublie-t-il que le temps des Ougas tout puissants, est bel et bien terminé ?
Et puis quelle ingratitude !
Dire que nous le supportions encore hier, envers et contre tout. Voilà les remerciements qu'il nous adresse. L'espression de sa fourberie et de son ingratitude. Nous croit-il ses obligés?
Quand Dieu veut te perdre, il te rend aveugle dit un adage.
Alors que l'État et toutes les institutions djiboutiennes sont en pleine déliquescence. Les besoins de base sont toujours insatisfaits. IOG ne décolère pas parce que des journaux en langue Somali font état de la vérité sur sa mal gouvernance.
Et quand il ne pique pas une crise, IOG déprime "sec" à ce qu'il parait, parce que là-bas, à Hargeisa, on ne se gêne pas pour appeler un chat un chat. Oui, des gens qui ne manquent pas d'humour l'appellent, "le Roi-qui-ne-se-peigne-pas", ou le "Prince de l'obscurantisme", ... entre autres.
"Quelle mouche a donc piqué Le Roi-Dormeur" a écrit un autre électoraliste non sans raison.
Pauvre Djibouti, tout se défait. Le seul souci de IOG, c'est sa petite personne.
C'est de savoir que son image est bien malmenée là-bas à Hargeisa. Preuve encore, s'il en est besoin, qu'IOG est sa clique sont en rupture de ban avec la réalité désastreuse de notre pays...
Liens avec la presse du somaliland :
http://ogaalnews.net/?p=12233