Abdourahman « Charles » Borreh est né d'une famille richissime qui s'est prospérée dans le commerce du Négoce. Héritier de la fortune de son père, Ce métisse Arabe-Somali a su profiter du contexte corrompu djiboutien comme son père jadis. Même si Charles « Boreh » fut un homme d'affaire averti il n'en fut pas moins la création d'un régime dictatorial et corrompu d'Oncle a neveu, de Gouled a Guelleh qui l'ont propulsé dans un monde international et régional.
Le véritable décollage fut donc sous le règne du frère et associé IOG. Pour comprendre le système « Boreh » il faut le remettre dans le contexte d'une stratégie IOGienne de verrouiller le pays et d'en faire d'une grande entreprise parallèle de vole et de corruption. Le système IOG avait deux piliers centraux à l'époque. Le premier sécuritaire fut confie au trio Yacin Yabeh, général Zakaria et de Said Madobeh de la SDS. Le volet économique a Charles « Borreh ». Sous ce système bien huilé, Charles « Borreh » à prospérer et fait prospérer son maitre et celui du pays IOG au point que ce dernier devient un des hommes les plus riches d'Afrique. Le pays fut littéralement pillé et le peuple djiboutien écarté et remplacé par des hordes de mercenaires étrangers venu d'Asie. Même les cadres ne furent pas épargnés car le sieur Charles « Borreh » et son ami Guelleh avaient pris gout a la légion sans foi ni loi venue d'Inde et des pays arabes.
Ce petit jeu aurait pu continuer si, comme dans tout bon film de mafia, la confiance entre les malfrats associés n'a pas commencé à s'effriter. Chacun des comparses pense donc à fouler l'autre. Malheureusement, le sieur Charles à oublier que IOG, vieux routier des renseignements généraux et des services secrets avaient déjà son jeu a l'œil. Du jour au lendemain il fut donc débarqué et éjecté du pays. Il faut quand même dire que ce dernier n'avait pas tout a fait tout perdu. Aussi malin que son maitre, il avait pris le devant et comme il l'a confirme lui-même a la section somalie de la BBC, avait parqué la plupart de sa richesses a Dubaï.
La traversée relative du désert, toute proportion gardée, du sieur Charles habitue a être sur le devant de la scène fut dure. De ce fait, Il s'accommodait très mal de l'anonymat ordinaire d'un homme d'affaire comme tous les autres dans un pays ou il n'était plus le riche mais un petit homme d'affaires comme tant d' autres. La ou l'avion privée de son ami IOG l'amenait et une limousine gouvernementale l'attendait sur le tarmac au pied de la passerelle pour le ramener directement dans les palais des princes et rois, le sieur Charles « Borreh » devrait desormais se contenter d'une limousine payée a ses frais au parking central de l'aéroport et l'humiliation pour son personnage d'une salle d'attende devant une simple secrétaire a quémander un rendez-vous avec une tète influente dont il n'obtenait pas systématiquement. Dans les rares fois ou il fut reçu, il lui fit signifier qu'il était persona non grata.
C'est dans cette situation d'egos blessé et de fierté malmené que le sieur inventa le troisième volet de son saga : la grenouille qui voulait se faire aussi grosse qu'un bœuf. Il décide de « Borrer » les djiboutiens une nouvelle fois mais cette fois ci sans l'encombrement de son ami d'hier qui lui a causé tant de torts. Il faut dire que l'ego hyper enflé de « Borreh » lui a presque causé de la cécité. Du jours au lendemain, il se propulse et s'auto proclame sans sourciller le premier opposant du régime, se déclare candidat a la présidence utopique de Djibouti et donne des interview médiocres aux médiats de l'internet. Il s'affiche partout et force son personnage dans le contexte politico-social djiboutien. Pour ce faire, Charles « Borreh » fonctionne toujours dans le même mode que jadis sous IOG. Il pense que tout s'achète et agit de la sorte. En premier, il engage une firme très sophistiqué de communication de Londres digne d'un grand candidat occidental, c'est une première pour un djiboutien. Cette dernière commence a bombarder le monde et de l'environnement djiboutien de communiqués très professionnels qui ressemblent au point de s'y méprendre a des dépêches authentiques de l'AFP et noyant le message promotionnel de « Borreh » sous un grappas de nouvelle pour faire la promotion de leur client. Personne ne sait combien cela lui coute mais une chose est sure, ce n'est pas des petits sous, ni que c'est a la porté des portefeuilles moyennement riches. Ne s'arrêtant pas la, et connaissant la fibre tribale de nos contrés, le sieur Charles « Borreh » s'est mis a lâcher sur la foule une légion de cousins du même clan, certain littéralement soudoyés pour faire sa promotion. C'est la court du roi soleil.
En fin de compte il est apparent que le sieur Charles « Borreh » est aveuglé par sa mégalomanie. Politiquement et socialement, « Borreh » n'est rien d'autres qu'un des parasites qui ont ruiné Djibouti. Allah le voyait et comme le destin ne rate pas sa cible, sa déchéance du trône fut causée par des querelles mafieuses. Sont associe et ami d'hier, IOG l'avait jeté par la grande porte mais son mépris envers ses victimes d'hier, le peuple djiboutien, et son ego enflé lui jouent des tours. Ils lui font penser qu'il est encore capable de leurrer tout le peuple tout le temps. Même s'il voudrait forcer son passage, ce qui aurait pu être possible dans certaines circonstances, ou se serait reconvertir en se repentant, il est handicapé par des lacunes graves dont fait parti et sans être le moindre sa mégalomanie. Il faut dire aussi qu'Il n'a pas de culture politique ni de passé d'activiste communautaire. Il n'est pas non plus un bienfaiteur social, ni un personnage connu pour sa générosité envers les plus démunis autres que ses courtisans. Au contraire, la majorité des djiboutien a souffert des ses actes. Il n'a pas de racine culturelle profonde avec le pays non plus et ne peut être en diapason avec la vie de base et nomade des djiboutiens ordinaires. Finalement le milieu social dans lequel il a vécu a Djibouti, composé de nantis et de richissimes le rendent naïf et très peu réaliste de ses possibilités futures ainsi que de ses potentiels politiques limités. Ajouter a cela aux flatteries peu sincères et cupides de son entourage, et vous comprendrez pourquoi il risque le suicide ou l'aliénation qui sont inévitables lorsqu'une grenouille veut se faire aussi grosse qu'un bœuf. Pour ceux ou celles qui connaissiez cette fable de la fontaine, vous savez donc comment cette dernière est ramenée a la réalité tragiquement..
Pourtant, Chales « Borreh » ou ina Borreh comme ses courtisans l'aiment bien l'appeler peut être utile a la révolution djiboutien et achever d'une pierre deux coups. Il peut régler son compte avec IOG en l'envoyant a la court pénale internationale, aider le peuple à retrouver sa liberté et sa démocratie et quand a lui, de se faire réhabiliter, reprendre ses affaires mais cette fois dans les règles et dans l'intérêt du peuple djiboutien. Il pourrait aussi être associé au pouvoir par le truchement des ses expertises économiques. Dans une lutte de liberation, chacun a une partition a jouer dans les limites de ses talents et ses moyens. Ceux de Ina Borreh ne sont pas dans la politique mais dans les affaires. Il peut donc devenir plus réaliste qu'il ne l'est aujourd'hui, une fois qu'il aura achevé son tour de manège et , œuvré a aider les vrais politiques a renverser ce régime corrompu dont il fut l'artisan. C'est dans cet acte et seulement dans celui-ci qu'Ina borreh pourrait devenir un homme influent a Djibouti et rentrer dans la l'histoire par la grande porte. Dans l'avis de beaucoup d'observateurs, toute autre spéculation ne serait que de la chimère ou du suicide.
Ce message a été modifié par Warsameh - 19 mars 2011 - 05:20 .