Mon Retour À Djibouti, Mes Analyses
#1
Posté 14 mars 2011 - 11:00
JE SUIS LA FILLE DE IOG
Sitôt venue sitôt parvenue. Voilà une formule qui résume parfaitement la nomination, encore une fois inique et choquante, il y a quelques mois, de la fille de IOG au poste de conseiller économique du p(é)resident. Logiquement, un poste de cette hauteur engage des personnes très exercées dans le domaine économique, dotées d'une culture académique éprouvée par des années de recherches et sanctionnées par la publication de rapports connus et consultés dans le domaine économique et social du pays. Pour vous donner une grille de lecture du caractère discrétionnaire de cette nomination, sachez qu'aux États-Unis ce poste a été occupé entre 1997-1998 par Joseph Stiglitz (prix Nobel de l'économie); en France, Nicolas Sarkozy délégua cette mission à Jacques Attali éminent économiste et écrivain.
J'avoue l'injure que je fais à ces deux sommités intellectuelles en les comparant à cette bizut intellectuellement pucelle dans le domaine. Mais c'est là une façon de pointer l'aberrance de cette nomination qui, hélas, démontre que l'impéritie est une constante indéfectible et gangreneuse de nos administrations (Djama Ali Guelleh, Mahamoud Haid, ...) et sa fille ne déroge pas à la série de prévarication de son père.
NOUS SOMMES LES FILS ET FILLES DE N'IMPORTE QUI
Le 29 novembre 2010, IOG organisa, à l'initiative de sa fille fraichement nommée, un forum pour l'emploi et l'entrepreunariat à l'hôtel Kempinsky. L'idée était de permettre aux jeunes diplômés de rencontrer des
entrepreneurs afin d'avoir des possibilités d'embauche ou de "susciter en eux des projets d'auto-entrepreneur" selon les termes de IOG.
IOG déclara aux jeunes diplômés, qui s'entassent dans le pays, de produire des idées pour créer leur "propre" emploi alors que dans le même temps il ménage douillettement à sa fille le prébendé poste de haut fonctionnaire. S'illustre ici les vers du poète Leighton Hugues prononcé par Denzel Washington dans "The great debaters": "Certains naissent dans la soie, salués par les étoiles qui
brillent pour leurs venues. Et moi j'aiguise mes dents tel un chat sauvage car c'est avec elles que je me
battrais dans ce bas monde". Sa fille est née dans la soie (le luxe de son père), les hauts fonctionnaires du pays (les étoiles) lui ouvrent les portes qu'elles désirent; et nous, les jeunes
diplômés issus des quartiers populaires, nous nous sommes cramponnés aux études comme seul viatique tel "le chat qui aiguise ses dents" car c'est avec nos diplômes rudement acquis dans une sujétion financière (frais d'inscription, bourse précaire et irrégulière, petits jobs, ...) que nous nous sommes accomplis.
LE CHANGEMENT, "CA VIENT DE LA RUE"
Debut 2011, un train pas comme les autres s'ébranle des rues Tunisiennes: celui de la révolution. En tout temps, tout lieu, tous les combats populaires naissent, s'enfièvrent et s'affirment dans la rue. Une chanson fracassante du groupe IAM versifie le pouvoir de la rue.
Lorsque ma façon de voir le monde s'découpe
Ca vient de la rue
La misère habillée en sourire
Ca vient de la rue
Toutes vos Under qui abondent mec
Ca vient de la rue
Brian de palma et Scorsese métèque
Ca vient de la rue
Les mentalités à toutes épreuves
Ca vient de la rue
La démocratie et toutes ses preuves
Ca vient de la rue
Quand c'est Busta qui passe le courvoisier
Ca vient de la rue
et quand le peuple crie Ali Boomayet
Ca vient de la rue
La révolte des résistants en France
Ca vient de la rue
Les droits de l'homme et ses influences
Ca vient de la rue
La foi des restos du coeur et Emmaüs
Ca vient de la rue
Quand le maire et le président sont élus
Ca vient de la rue
Par tous les moyens nécessaires
Ca vient de la rue palma et Scorsese métèque
Ca vient de la rue
Les mentalités à toutes épreuves
Ca vient de la rue
La démocratie et toutes ses preuves
Ca vient de la rue
Quand c'est Busta qui passe le courvoisier
Ca vient de la rue
et quand le peuple crie Ali Boomayet
Ca vient de la rue
La révolte des résistants en France
Ca vient de la rue
Les droits de l'homme et ses influences
Ca vient de la rue
La foi des restos du coeur et Emmaüs
Ca vient de la rue
Quand le maire et le président sont élus
Ca vient de la rue
Par tous les moyens nécessaires
Ca vient de la rue
Mon lien
L'Égypte a été le deuxième pays à prendre ce train et s'ensuivirent d'autres cas de volonté populaire
démocratique. A Djibouti, les étudiants ont tenté d'agripper spontanément ce train en provoquant une ire sociale qui se révéla assez molle quand le chœur des mécontents ne suit pas derrière. Le problème à Djibouti ce que nous manquons de courage pour dire "Stop" à ce système régressif qui n'est plus à décrier mais à dégager. Il est temps de dégoupiller la grenade sociale, de passer à l'action même s'il faut payer le prix de quelques morts comme en Tunisie ou en Égypte. "Ce n'est pas un triste sort que de mourir pour le pays. C'est s'immortaliser par une belle mort" avait hurler Charlotte Corday au tribunal lorsqu'elle fut condamnée à l'échafaud. A nous d'oser ce changement pour la postérité, pour notre avenir, pour une nouvelle et vraie date d'indépendance. "Sans mouvement la vie n'est qu'une léthargie". Soit nous continueront de vivre dans la léthargie d'un non-avenir, soit nous oseront le mouvement de contestation pour ouvrir des horizons à notre pays.
IOG, DEUXIEME FORTUNE DE L'AFRIQUE SELON ARTE
"Quel plaisantin!" me direz-vous! Néanmoins, je vous comprends pour deux grandes raisons: Djibouti est un petit pays sans ressources donc pas grand chose de sidérant à piller; IOG n'est là que depuis peu alors que ses ainés dictateurs (Ben Ali, Mubarak, ...) ont eu le temps d'amasser leur pactole. Et moi je vous affirme, preuve d'un documentaire (diffusé le 9 juillet sur ARTE) à l'appui, que sa fortune est immense et que cette position est largement plausible pour plusieurs raisons qui émanent d'une seule question: Qu'est-ce qui a changé dans notre pays sous IOG alors que l'on enregistre une manne financière sans précédente depuis sa gouvernance (Port de Dubaï, bases américaines et ses alliés qui casquent des centaines de millions et toute la charité des pays arabes)? Des clopinettes!
En effet un examen de l'état infrastructurel du pays appelle une réponse négative. Là où d'autres dictatures jette des miettes de projets d'infrastructure pour illusionner le peuple et contenir une exaspération subversive, à Djibouti le paysage est funéraire comme après une explosion atomique. Il n'existe même plus les petits rafistolages des routes avec du bitume sous l'ère du feu Gouled (RIP).Tout est orchestré pour que cette manne ne rejaillisse absolument pas sur le développement du pays. Vu la taille de la population Djiboutienne, il est normal que le PIB/habitant dépasse les 1000$. Plus que l'Égypte avec ses 80 millions, l'Éthiopie avec ses 70 millions qui pourtant ont tout deux un PIB/habitant moins élevé mais des capitales dignes et des meilleurs infrastructures qui valorisent ces capitales. Alors, où va ce PIB?
Un Haddith dénonciateur du Prohéte (SAWS) dit: "Malheur à l'homme dont la fortune est cimentée
par les larmes (la pauvreté des Djiboutiens dans notre cas) de ses semblables". Le mot d'ordre d'IOG a toujours été de "plumer le peuple de façon à obtenir le plus de plumes possibles avec le moins possibles de cris (révoltes populaires)".Et dire que nous acceptons depuis 33 ans que l'ignorance et l'indifférence nous dirige.
DÉFECTION OU PRISE DE PAROLE
Dans ce célèbre ouvrage écrit par Albert Hirschmann, l'auteur fait l'éloge des sociétés qui promeuvent la "prise de parole" et l'implication de cette "prise de parole" dans le développement de toute organisation (État, entreprise, presse...). Au niveau des États, cette "prise de parole" s'affirme dans la démocratie, l'expression libre de la parole des individus et au niveau de la presse cette "prise de parole" s'illustre par la rubrique "courrier des lecteurs".
Comme toute préface d'un livre présente la teneur intellectuelle de l'ouvrage, l'ambiance policière ostensible à Djibouti préface irrémédiablement que IOG tient plus que jamais à son perchoir présidentiel. Le peuple a fait défection, au même titre que l'opposition (ça se comprend et ça se discute), depuis la manifestation du 18 février réprimée à "l'africaine". Et à la suite des propos menaçants des chevau-légers d'IOG (le chef de la Police, Hassan "Madoweh" et, cerise sur le gâteau, le ministre des affaires étrangères) qui ont brandis des nouvelles "lois" contre les manifestants (1 an de prison et 1000000 FDJ d'amende), le pauvre citoyen ne peut que la mettre en veilleuse. (Il fallait voir ce spectacle à RTD!)
Analogiquement, nous sommes dans la situation d'une banque qui mettrait son système d'alarme en défaut pour laisser les malfrats s'emparer du butin. Sans accroc. Une troisième fois. Bien évidemment, de tels malfrats ne voudront jamais voir cette banque doté d'un système d'alarme (prise de parole, manifestations, opposition libre, ...). Au contraire, ils vont assurer leurs arrières en étoffant, à grand coups de recrutements, la police, la gendarmerie, la garde républicaine pour matraquer les bonnes volontés qui voudront changer la direction de cette banque lors du prochain Conseil d'administration du 9 avril 2011.
Sachant qu'à "tout seigneur tout honneur", je laisse le soin à l'Emile de Rousseau de refermer le post et d'inviter les commentaires.
"Vous vous fiez à l'ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables et qu'il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui regarde vos enfants. Le grand devient petit, le riche devient pauvre, le monarque devient sujet; les coups du sort sont-ils si rares que vous puissiez compter d'en être exempts? Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions. Qui peut vous répondre de ce que vous deviendrez? (...) Que fera donc dans la bassesse, ce satrape que vous n'aurez élevé que pour la grandeur?"
*A propos du documentaire en question, j'ai pas pu uploader en totalité à cause du faible débit internet à Djibouti. Mais je vous promets que je posterai l'extrait de la manne financière et de la fortune d'IOG sur YouTube dès que découperai le documentaire. Le documentaire porte sur la Piraterie en Somalie et large introduction du début est consacré à Djibouti et une analyse de son économie.
#3
Posté 14 mars 2011 - 02:30
#5
Posté 14 mars 2011 - 07:17
Merci encore
- " N'autoriser qu'un enfant par couple durant 1 génération [u]permettrait de stabiliser[/u] la population mondiale " Domi
- In God we trust; all others must pay cash.
- Whatever it is -- I didn't do it!
-My advice to you is get married: if you find a good wife you'll be happy; if not, you'll become a philosopher. - Socrates
#6
Posté 15 mars 2011 - 06:54
Tu sais meme Sarkozy a essaye de nominer son fils a la tete de l'etablissement public de la defense sans diplome, ni experience.
Toute chose a une fin alors tot ou tard iog partira.
#7
Posté 15 mars 2011 - 08:25
hafils, le 14 March 2011 - 09:54 PM, dit :
Tu sais meme Sarkozy a essaye de nominer son fils a la tete de l'etablissement public de la defense sans diplome, ni experience.
Toute chose a une fin alors tot ou tard iog partira.
J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard, IOG vient de dire au seul observateurs des elections de quitter immediatement Djibouti. L'organisme Americain "Democracy International" qui etait le seul organisme internationale autorise a observer les elections a ete sommer de quitter le pays meme s'il depensait plus de 2 millions de dollars pour coordonner et aider le pays a organiser les elections.
A un mois des elections presidentielles, IOG clairement signale que les elections seront volees et que rien ne peut l'arreter meme pas la grogne temporaire de la rue. Il y a a peine 2 semaines des milliers de personnes voulaient qu'il parte et maintenant il leur dit ce qu'il pense d'eux et de la Democratie qu'ils demandent. IOG n'a ni peur du peuple, ni des Americains, ni de l'ONU, ni de personne et ceci prouve que si les gens veulent du changement pour de vrai, ils doivent faire comme les Yemenites sinon le prochain president de Djibouti sera sa fille.
http://www.ft.com/cm...144feab49a.html
Djibouti suspends US election mission
By Katrina Manson in Nairobi
Published: March 12 2011 02:32 | Last updated: March 12 2011 02:32
Djibouti has told the United States that an independent election observer mission is “illegal” and suspended its partnership with the US-funded mission.
The news came amid reports that the north-east African coastal state had arrested two opposition leaders on Friday.
Democracy International (DI), which has a $2.2m, eight-man team in the tiny strategic state, provides the only international technical assistance and observation group in the country, which has been ruled by the same dynasty since independence.
The increasing visibility of the Djibouti’s anti-democratic leanings is awkward for the US, which relies on the country for its only military base on the continent and last year doubled aid to the country, funding DI’s Djibouti operation. Many of its 3,000 troops are dedicated to fighting piracy and terrorism in neighbouring Somalia.
President Ismail Omar Guelleh, who took over from his uncle in 1999, last year scrapped a two-term constitutional limit to allow him to stand for re-election on April 8.
His regime has several times arrested opposition leaders, and moved swiftly to quell dissent following popular protests in the city-state that sought to draw on uprisings taking hold across north Africa. Facebook postings urged protesters to imitate revolts in Egypt and Tunisia.
Djibouti’s foreign ministry sent a diplomatic note to the US Embassy dated March 2 requesting the end of the partnership with DI, alleging it had participated in and supported a violent February 18 opposition rally in which at least one person was killed, accusations the group denies.
A January report from DI noted widespread voter apathy, adding that those surveyed said Djiboutian politicians distribute money and khat, a narcotic drug, to voters ahead of election day as an inducement for loyalty.
Sources say efforts to resolve the dispute with DI continue. “We have not closed up our operations, (but) we are not undertaking any active programming,” DI co-founder Glenn Cowan told the Financial Times, adding that the group still plans to observe the elections.
Subsequent efforts to organise protests have failed. Critics attribute this to heavy-handed tactics by the state, whose president once headed the secret services.
Human rights activist Jean-Paul Noël Abdi, himself detained for 11 days last month, told the Financial Times that two opposition leaders were arrested in broad daylight on Friday, by state forces in 20 vehicles. He said he did not know their whereabouts at the moment.
Calls and text messages to Djiboutian authorities went unanswered on Friday, an official day off. Opposition leaders had vowed earlier on Friday to boycott the elections, deliberately missing a nominations deadline. They said they believed polls would be rigged and dangerous.
“If I, or any other opposition candidate had stood, we would have only been adding to the perceived legitimacy of the election – a legitimacy that it doesn’t deserve,” said Abdourahman Boreh, a self-exiled businessman-turned-opposition politician. He said it would not be safe for his supporters to campaign.
A US government spokesman did not immediately respond to requests for comment.
Ce message a été modifié par Barrah Patrol - 15 mars 2011 - 08:52 .
#8
Posté 15 mars 2011 - 08:29
Barrah Patrol, le 15 March 2011 - 09:25 AM, dit :
A un mois des elections presidentielles, IOG clairement signale que les elections seront volees et que rien ne peut l'arreter meme pas la grogne temporaire de la rue.
http://www.ft.com/cm...144feab49a.html
Ce serait absurde.
Stratégie habituelle: vote normal dans la capitale et les chef lieu de districts: dans les districts par contre, création de milliers de petits villages tous Iogistes convaincus. Chasser des observateurs qui ne se rendront que dans quelques endroits de la capitale serait a ce titre improductif.
When in Rome, do as the romans do.
Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j'ai appris, d'en tirer une conclusion non? Et bien ma conclusion, c'est que la vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine. Ca n'en vaut pas la peine. -Dany Vinyard.
Réponse donnée, je clos.
Mon cher, il ne puit vous etre ami, ce rat d'eau !
Un jour, l'ai-je surpris, devenu musaraigne,
Sombre et nocif, vetu de poison et de maux,
Livrant toxine aux gens qui tapaient sur son dos !
Il ne lui sied que pieds au train, d'apres credo,
Non loge avec toi ou moi a la meme enseigne !
-Iledelatortue
#9
Posté 15 mars 2011 - 01:49
pilot, le 15 March 2011 - 06:29 AM, dit :
Stratégie habituelle: vote normal dans la capitale et les chef lieu de districts: dans les districts par contre, création de milliers de petits villages tous Iogistes convaincus. Chasser des observateurs qui ne se rendront que dans quelques endroits de la capitale serait a ce titre improductif.
pilot tu etais embauché la dans loool tu as une facilité de trouver les strategies !
Seuls l'art et la science élèvent l'homme jusqu'à la divinité. ludwig van Beethooven
Les mathématiques sont une gymnastique de l'esprit et une préparation à la philosophie. Isocrate
Moise a dit : Tout est loi
Jesus a dit : Tout est amour
Marx a dit : Tout est argent
Puis Freud a dit : Tout est sexe
Et puis Einstein est venu et il a dit : Tout est relatif !
''pardonner pour mieux vivre '' Nelson Mandela
"
#12
Posté 15 mars 2011 - 03:03
#13
Posté 19 mars 2011 - 11:47
CarpeDiem, le 14 March 2011 - 12:00 PM, dit :
JE SUIS LA FILLE DE IOG
Sitôt venue sitôt parvenue. Voilà une formule qui résume parfaitement la nomination, encore une fois inique et choquante, il y a quelques mois, de la fille de IOG au poste de conseiller économique du p(é)resident. Logiquement, un poste de cette hauteur engage des personnes très exercées dans le domaine économique, dotées d'une culture académique éprouvée par des années de recherches et sanctionnées par la publication de rapports connus et consultés dans le domaine économique et social du pays. Pour vous donner une grille de lecture du caractère discrétionnaire de cette nomination, sachez qu'aux États-Unis ce poste a été occupé entre 1997-1998 par Joseph Stiglitz (prix Nobel de l'économie); en France, Nicolas Sarkozy délégua cette mission à Jacques Attali éminent économiste et écrivain.
J'avoue l'injure que je fais à ces deux sommités intellectuelles en les comparant à cette bizut intellectuellement pucelle dans le domaine. Mais c'est là une façon de pointer l'aberrance de cette nomination qui, hélas, démontre que l'impéritie est une constante indéfectible et gangreneuse de nos administrations (Djama Ali Guelleh, Mahamoud Haid, ...) et sa fille ne déroge pas à la série de prévarication de son père.
NOUS SOMMES LES FILS ET FILLES DE N'IMPORTE QUI
Le 29 novembre 2010, IOG organisa, à l'initiative de sa fille fraichement nommée, un forum pour l'emploi et l'entrepreunariat à l'hôtel Kempinsky. L'idée était de permettre aux jeunes diplômés de rencontrer des
entrepreneurs afin d'avoir des possibilités d'embauche ou de "susciter en eux des projets d'auto-entrepreneur" selon les termes de IOG.
IOG déclara aux jeunes diplômés, qui s'entassent dans le pays, de produire des idées pour créer leur "propre" emploi alors que dans le même temps il ménage douillettement à sa fille le prébendé poste de haut fonctionnaire. S'illustre ici les vers du poète Leighton Hugues prononcé par Denzel Washington dans "The great debaters": "Certains naissent dans la soie, salués par les étoiles qui
brillent pour leurs venues. Et moi j'aiguise mes dents tel un chat sauvage car c'est avec elles que je me
battrais dans ce bas monde". Sa fille est née dans la soie (le luxe de son père), les hauts fonctionnaires du pays (les étoiles) lui ouvrent les portes qu'elles désirent; et nous, les jeunes
diplômés issus des quartiers populaires, nous nous sommes cramponnés aux études comme seul viatique tel "le chat qui aiguise ses dents" car c'est avec nos diplômes rudement acquis dans une sujétion financière (frais d'inscription, bourse précaire et irrégulière, petits jobs, ...) que nous nous sommes accomplis.
LE CHANGEMENT, "CA VIENT DE LA RUE"
Debut 2011, un train pas comme les autres s'ébranle des rues Tunisiennes: celui de la révolution. En tout temps, tout lieu, tous les combats populaires naissent, s'enfièvrent et s'affirment dans la rue. Une chanson fracassante du groupe IAM versifie le pouvoir de la rue.
Lorsque ma façon de voir le monde s'découpe
Ca vient de la rue
La misère habillée en sourire
Ca vient de la rue
Toutes vos Under qui abondent mec
Ca vient de la rue
Brian de palma et Scorsese métèque
Ca vient de la rue
Les mentalités à toutes épreuves
Ca vient de la rue
La démocratie et toutes ses preuves
Ca vient de la rue
Quand c'est Busta qui passe le courvoisier
Ca vient de la rue
et quand le peuple crie Ali Boomayet
Ca vient de la rue
La révolte des résistants en France
Ca vient de la rue
Les droits de l'homme et ses influences
Ca vient de la rue
La foi des restos du coeur et Emmaüs
Ca vient de la rue
Quand le maire et le président sont élus
Ca vient de la rue
Par tous les moyens nécessaires
Ca vient de la rue palma et Scorsese métèque
Ca vient de la rue
Les mentalités à toutes épreuves
Ca vient de la rue
La démocratie et toutes ses preuves
Ca vient de la rue
Quand c'est Busta qui passe le courvoisier
Ca vient de la rue
et quand le peuple crie Ali Boomayet
Ca vient de la rue
La révolte des résistants en France
Ca vient de la rue
Les droits de l'homme et ses influences
Ca vient de la rue
La foi des restos du coeur et Emmaüs
Ca vient de la rue
Quand le maire et le président sont élus
Ca vient de la rue
Par tous les moyens nécessaires
Ca vient de la rue
Mon lien
L'Égypte a été le deuxième pays à prendre ce train et s'ensuivirent d'autres cas de volonté populaire
démocratique. A Djibouti, les étudiants ont tenté d'agripper spontanément ce train en provoquant une ire sociale qui se révéla assez molle quand le chur des mécontents ne suit pas derrière. Le problème à Djibouti ce que nous manquons de courage pour dire "Stop" à ce système régressif qui n'est plus à décrier mais à dégager. Il est temps de dégoupiller la grenade sociale, de passer à l'action même s'il faut payer le prix de quelques morts comme en Tunisie ou en Égypte. "Ce n'est pas un triste sort que de mourir pour le pays. C'est s'immortaliser par une belle mort" avait hurler Charlotte Corday au tribunal lorsqu'elle fut condamnée à l'échafaud. A nous d'oser ce changement pour la postérité, pour notre avenir, pour une nouvelle et vraie date d'indépendance. "Sans mouvement la vie n'est qu'une léthargie". Soit nous continueront de vivre dans la léthargie d'un non-avenir, soit nous oseront le mouvement de contestation pour ouvrir des horizons à notre pays.
IOG, DEUXIEME FORTUNE DE L'AFRIQUE SELON ARTE
"Quel plaisantin!" me direz-vous! Néanmoins, je vous comprends pour deux grandes raisons: Djibouti est un petit pays sans ressources donc pas grand chose de sidérant à piller; IOG n'est là que depuis peu alors que ses ainés dictateurs (Ben Ali, Mubarak, ...) ont eu le temps d'amasser leur pactole. Et moi je vous affirme, preuve d'un documentaire (diffusé le 9 juillet sur ARTE) à l'appui, que sa fortune est immense et que cette position est largement plausible pour plusieurs raisons qui émanent d'une seule question: Qu'est-ce qui a changé dans notre pays sous IOG alors que l'on enregistre une manne financière sans précédente depuis sa gouvernance (Port de Dubaï, bases américaines et ses alliés qui casquent des centaines de millions et toute la charité des pays arabes)? Des clopinettes!
En effet un examen de l'état infrastructurel du pays appelle une réponse négative. Là où d'autres dictatures jette des miettes de projets d'infrastructure pour illusionner le peuple et contenir une exaspération subversive, à Djibouti le paysage est funéraire comme après une explosion atomique. Il n'existe même plus les petits rafistolages des routes avec du bitume sous l'ère du feu Gouled (RIP).Tout est orchestré pour que cette manne ne rejaillisse absolument pas sur le développement du pays. Vu la taille de la population Djiboutienne, il est normal que le PIB/habitant dépasse les 1000$. Plus que l'Égypte avec ses 80 millions, l'Éthiopie avec ses 70 millions qui pourtant ont tout deux un PIB/habitant moins élevé mais des capitales dignes et des meilleurs infrastructures qui valorisent ces capitales. Alors, où va ce PIB?
Un Haddith dénonciateur du Prohéte (SAWS) dit: "Malheur à l'homme dont la fortune est cimentée
par les larmes (la pauvreté des Djiboutiens dans notre cas) de ses semblables". Le mot d'ordre d'IOG a toujours été de "plumer le peuple de façon à obtenir le plus de plumes possibles avec le moins possibles de cris (révoltes populaires)".Et dire que nous acceptons depuis 33 ans que l'ignorance et l'indifférence nous dirige.
DÉFECTION OU PRISE DE PAROLE
Dans ce célèbre ouvrage écrit par Albert Hirschmann, l'auteur fait l'éloge des sociétés qui promeuvent la "prise de parole" et l'implication de cette "prise de parole" dans le développement de toute organisation (État, entreprise, presse...). Au niveau des États, cette "prise de parole" s'affirme dans la démocratie, l'expression libre de la parole des individus et au niveau de la presse cette "prise de parole" s'illustre par la rubrique "courrier des lecteurs".
Comme toute préface d'un livre présente la teneur intellectuelle de l'ouvrage, l'ambiance policière ostensible à Djibouti préface irrémédiablement que IOG tient plus que jamais à son perchoir présidentiel. Le peuple a fait défection, au même titre que l'opposition (ça se comprend et ça se discute), depuis la manifestation du 18 février réprimée à "l'africaine". Et à la suite des propos menaçants des chevau-légers d'IOG (le chef de la Police, Hassan "Madoweh" et, cerise sur le gâteau, le ministre des affaires étrangères) qui ont brandis des nouvelles "lois" contre les manifestants (1 an de prison et 1000000 FDJ d'amende), le pauvre citoyen ne peut que la mettre en veilleuse. (Il fallait voir ce spectacle à RTD!)
Analogiquement, nous sommes dans la situation d'une banque qui mettrait son système d'alarme en défaut pour laisser les malfrats s'emparer du butin. Sans accroc. Une troisième fois. Bien évidemment, de tels malfrats ne voudront jamais voir cette banque doté d'un système d'alarme (prise de parole, manifestations, opposition libre, ...). Au contraire, ils vont assurer leurs arrières en étoffant, à grand coups de recrutements, la police, la gendarmerie, la garde républicaine pour matraquer les bonnes volontés qui voudront changer la direction de cette banque lors du prochain Conseil d'administration du 9 avril 2011.
Sachant qu'à "tout seigneur tout honneur", je laisse le soin à l'Emile de Rousseau de refermer le post et d'inviter les commentaires.
"Vous vous fiez à l'ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables et qu'il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui regarde vos enfants. Le grand devient petit, le riche devient pauvre, le monarque devient sujet; les coups du sort sont-ils si rares que vous puissiez compter d'en être exempts? Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions. Qui peut vous répondre de ce que vous deviendrez? (...) Que fera donc dans la bassesse, ce satrape que vous n'aurez élevé que pour la grandeur?"
*A propos du documentaire en question, j'ai pas pu uploader en totalité à cause du faible débit internet à Djibouti. Mais je vous promets que je posterai l'extrait de la manne financière et de la fortune d'IOG sur YouTube dès que découperai le documentaire. Le documentaire porte sur la Piraterie en Somalie et large introduction du début est consacré à Djibouti et une analyse de son économie.
Je vais peut être en choquer certains, mais c'est normal qu'il prenne tout ce qu'il veut, il fait son "boulot".
Dépassons les "révolutionnaires", et les "sécessionnistes", voire les deux mélangés (qui donne mirgan).
La question n'est pas: Comment faire pour ramener la démocratie?
Mais: Comment aider les gens à créer une société démocratique?
C'est dans ce cadre que ce situent les efforts que chacun doit mener, c'est dans cette optique qu'il doit acquérir des connaissances. Un petit exemple: un seul type formé en auto-construction (a la manière de nader khalili) pourrait construire des villages entiers, et ne me dites surtout pas que c'est à l'etat de faire cela.
Je terminerai sur une phrase de dumont: "so much work to be done, so many people without work"
Ce message a été modifié par pilot - 19 mars 2011 - 11:48 .
When in Rome, do as the romans do.
Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j'ai appris, d'en tirer une conclusion non? Et bien ma conclusion, c'est que la vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine. Ca n'en vaut pas la peine. -Dany Vinyard.
Réponse donnée, je clos.
Mon cher, il ne puit vous etre ami, ce rat d'eau !
Un jour, l'ai-je surpris, devenu musaraigne,
Sombre et nocif, vetu de poison et de maux,
Livrant toxine aux gens qui tapaient sur son dos !
Il ne lui sied que pieds au train, d'apres credo,
Non loge avec toi ou moi a la meme enseigne !
-Iledelatortue
#14
Posté 19 mars 2011 - 12:13
Nous avons 5 ans, IOG n'a pas l'attention de s’arrêter la, l'amendement de la constitution lui ouvre la voie pour un 3eme et 4eme mandat (suppression de la limitation des mandats, instauration de la limite d'age de 75 ans, faites le calcul!).
Il faudra une plus grande participation des Djiboutiens au pays, car une contestation de la part de notre diaspora ne risque pas d'aller loin...
#15
Posté 19 mars 2011 - 12:30
mehmon, le 19 March 2011 - 01:13 PM, dit :
Nous avons 5 ans, IOG n'a pas l'attention de s'arrêter la, l'amendement de la constitution lui ouvre la voie pour un 3eme et 4eme mandat (suppression de la limitation des mandats, instauration de la limite d'age de 75 ans, faites le calcul!).
Il faudra une plus grande participation des Djiboutiens au pays, car une contestation de la part de notre diaspora ne risque pas d'aller loin...
Iog n'est que la tête de proue, la personnification sur lequel tu vois la classe dominante et le pouvoir qu'elle renferme, a ce titre Djibouti moins IOG: Djibouti avec tout le reste.
Imaginons une seconde: un président qui décrete la liberte de presse, la democratie, les libertes en general etc.. aurait fort à faire vu la pression des lobby du business (al gamil, inchcape, importateurs..) qui défendent un monopole d'un côté, et la pression des fonctionnaires de l'autre, supprimer une voiture de fonction, ou une prébende, c'est court-circuiter le circuit habituel de promotion sociale, et de l'ordre social qu'elle a installé, C'est se mettre à dos la bureaucratie; supprimer massivement ces milliers d'emplois improductifs qui caractérisent l'afrique, signifie se mettre à dos la classe moyenne. Refuser les primes, et les pots-de-vins qui "solidifient l'amitié" aux représentans tribaux, c'est se mettre à dos les tribus.
Déclarer l'egalite absolue et pratique des afars, des somalis et es arabes c'est faire grincer des dents dans au fonds des districts et des quartiers populaires, selon l'idée qu'une telle concurrence nouvelle sur le marché de l'emploi est négative pour l'apprenti tribaliste, cela signifie se mettre à dos le peuple.
Toutes ces "institutions" informelles sont l'ossature de cette république, qui aura le courage de se dresser contre tout cela?
Ce message a été modifié par pilot - 19 mars 2011 - 12:40 .
When in Rome, do as the romans do.
Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j'ai appris, d'en tirer une conclusion non? Et bien ma conclusion, c'est que la vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine. Ca n'en vaut pas la peine. -Dany Vinyard.
Réponse donnée, je clos.
Mon cher, il ne puit vous etre ami, ce rat d'eau !
Un jour, l'ai-je surpris, devenu musaraigne,
Sombre et nocif, vetu de poison et de maux,
Livrant toxine aux gens qui tapaient sur son dos !
Il ne lui sied que pieds au train, d'apres credo,
Non loge avec toi ou moi a la meme enseigne !
-Iledelatortue