An old funny turtle, le 03 February 2011 - 05:52 AM, dit :
Tout d'abord, merci pour l'interet que cette idée ait pu revetir pour toi et ton frere. C'est pour moi un cri du coeur pour que meilleur soit pour mon pays et les miens. C'est plus un cri du Coeur pour ne plus subir la vie, et ne plus voir les miens la subir.
Donc a ta question, sommes-nous prets a abandoner nos langues? La reponse est pour aujourd'hui non. Ni les Afars, ni les Somalis ne sont prets. Pour l'etre, il faut que deja, ils s'approprient de langues existantes. Mettent en place des institutions qui entreprennent pour eux les reformes, et non attendre qu'autrui le fasse tel qu'il en est le cas pour la langue Somali. Pour la langue Afare, les Afars nous diront qui s'en charge pour eux, et ou cela se passe-t-il. Mais cette idée, si ces institutions existaient, je suis certain que quelqu'un y aurait pense puisque deja les similitudes de ces langues ont surpris Mirgan qui est Afar. Et que ton frere lui consente une certaine attention souligne sa realisabilite. D'autre part, cette langue ne sera pas artificielle et sans heritage mais reposera sur les deux langues qui lui serviront de sources. Elle sera plus riche que toutes les deux puisque par elle, il est permis au djiboutien ou a la djiboutienne de s'identifier aux deux cultures. Parce que toutes deux seront les siennes, au lieu de ne brandir qu'une seule aujourd'hui. Une qui ne le rapproche pas de son frere, autant aujourd'hui comme elle ne la pas fit dans le passé.
Nous avons tous a Coeur ce mot "pour que notre diversite ethnique, culturelle et languistique ne soient plus une source de discorde". C'est un tres beau et pieux voeux mais qu'il faut travailler dur pour qu'il advienne. Et cette idée d'une seule langue est deja le plus louable travail. D'autre part, la Somalie qui avait plus d'affinite que djibouti s'est desagregee sous tes yeux. L'ecosse a chaque fois fais un petit pas pour se soustraire de la grande-bretagne. Le Canada connait ses soubresauts. L'unification avecla Chine n'excite pas Taiwan, qui sont pourtant des Chinois a 100%.
Cette langue sera trop elaboree et complexe parce qu'enrichie de deux langues, et si nous l'avions aujourd'hui, l'Erythree ne nous aurait pas aggresses. Parce qu'elle aurait eu peur de nous. Parce que nous aurions fait tout pour que notre securite dependent de nous et non attendre après 2000ans, comme il le sera pour toujours si rien n'est entrepris en ce sens, la bravoure de la France. Cette langue aurait fait de nous des djiboutiens.
Donc entre me sentir Somali et avoir toujours peur des nouveaux-nes voisins, et ne plus me sentir Somali mais etre craint. Mon coeur va pour la seconde solution car mon bonheur et ma fierte dependent de ma securite et non de mon ethnie. Nous avons tous aujourd'hui peur de nos voisins, alors a quoi nous servent-elles toutes ces trivialites tribalo-ethniques? Qu'en sera-t-il pour nos enfants? Same old stupid story: La peur et toujours la peur!
Maintenant a ces arguments de km2 et d'isolement, sache qu'Israel n'est pas mieux loti que nous, et pire il est implante dans une region qui lui est hostile. Il n'empeche qu'ils jouissent d'un tres grand nombre en nobel. Quant a securite, il se situe a des annees-lumiere de nous. Notre avantage est que demain nous prendront des quotas de pays limitrophes, dont les enfants, en passant par notre systeme, automatiquement s'integrerons. Sache que nous ne sommes rien aujourd'hui. Alors qu'en passant par la cilivisation Afare le processus deviendra plus aise. Autant admettre que cette civilisation est plus avancee que celle dite Somalie. La civilisation Somalie est plus corrompue, plus dangereuse, mais aussi incapable de produire du bien si ce n'est que du Mal. On dirait qu'une est la race de Cain, l'autre la race d'Abel. Il n'y a qu'a prendre l'exemple du vol. Le Somali est plus voleur que son frere Afar, meme les Afars le savant parce que pour eux, ceci constitue le Mal Supreme, alors que chez les Somalis, c'est un acte qu'ils justifient par la survie, meme quand cette derniere n'existe pas. Et helas, c'est ces gens-la que Dieu a voulu pour les Afars d'avoir pour freres. Il y a certainement des raisons pour cela.
Et une de ces raisons est certainement la france. Les afars conscients de leur civilisation ont des rapports plus sains avec elle, alors que ceux que la france entretient avec les Somalis sont sujets a des hauts et des bas, avec le temps a la degradation.
La france est toujours partante pour des nouvelles aventures donc le salut de cette langue repose plus sur les Afars. Pour faire beneficier les Somalis de leur civilisation et servir d'interlocuteurs credibles pour obtenir de la france davantage de soutien.
Oui, le jeu est pour le long terme. Si hier, nos aines n'avaient pas passé leur temps aux querelles politiques, et cette idée loufoque d'une grande Somalie concernant un territoire qu'ils le savaient a 87% Afar, nous n'en serions pas a avoir le Qatar s'interposer entre nous et les erythreens pour une terre que nous savons tous etre la notre. Mais demain, quelle autre humiliation devra souffrir le djiboutien, peu importe qu'il soit Afar, Somali ou Arabe? Et qu'avons-nous fait pour que telle humiliation ne se reproduise plus, puisque l'hier de demain est ce present que nous debattons de la future langue?
Enfin, je me sais pas ce que tu attends de la vie. Mais me concernant aucune politique d'aujourd'hui, de quelque bord qu'elle le fut, ne me seduit. Puisqu'ils leur manquent ce que je quete. Ma quete est d'etre craint et ne plus craindre.
Ma quete est de monter chez le bon Dieu et de lui apprendre cette bonne nouvelle en lui disant suavement: "Mon brave bougre, comme tu ne l'ignores pas nous venons, depuis hier, heure pour heure, minute pour minute, seconde pour seconde, de raser de la carte du Monde Jerusalem, la Mecque, le Vatican, et quelques villes saintes en Indes. Mais comme cette fange appelee l'humanite, dont aujourd'hui 4 personnes sur 5, sont des sujets djiboutiens, et ne pensons qu'ils peuvent vivre sans tes petites religions. Nous voulons te voir en inventer des nouvelles pour eux mais que la langue sainte soit la langue djiboutienne, et que tes nouveaux prophetes s'appellent Louback, Baragoita, Atteyeh et Bouh. Et comme les religions ne peuvent exister sans villes saintes considerent Tadjourah, Obock et Dikhil, villes de tes religions. Mais, en retour ressuscite pour moi la ribambelle de tes ex-prophetes pour que je les pende sur la place Rimbaud. En attendant, que j'apprenne a creer des vies humaines de toi, pour te pendre a ton tour.
"Impossible n'est pas francais"
Chers amis,
ha ha ha ha ha ! Vers la fin j'ai bien rigolé wallahi frère An Old funny ....
Plus sérieusement, l'idée de créer une nouvelle langue me laisse perplexe. Je suis pour une "langue djiboutienne", mais à condition qu'elle se fasse naturellement. Les langues sont des acquis naturels et non artificiels.
Regarde nos amis des îles. Le créole est un mélange de Bantou avec le français, le hollandais.
Cette langue est "créée" de bout à bout pour des raisons de commodité, de proximité. Le maitre avec l'esclave, le français avec le bantou. Mais, elle n'est le fruit d'aucune démarche scolastique.
Si langue djiboutienne il doit y avoir, cela doit être le fruit d'un consensus, de l'acceptation de l'autre, de l'amour entre les Somalis et les Afars. Je pense que déjà un tel processus de "création" d'une langue djiboutienne est entrain de s'opérer dans la région de l'Unite, à Dikhil. Les Dikhilois parlent justement un mélange d'Afar et de Somali. En voici un exemple patent :
"
Koo feedheyo" : "Je veux te cogner". Un Ali-Sabhien ou un Obockois resterait pantois devant une telle affirmation. Décryptons cette phrase :
"
Koo" en Afar veut dire Toi
"
Feedh" en Somali signifie coup de poing
Ce mot "Feedh" est accordé avec le sujet "Yoo", qui veut dire moi ou je.
Feedheyo prend le sens de donner un coup de poing en Afar. Ce mot est d'origine somalie mais complètement assimilé par le Dikhilois. Seul les gens de la région comprennent ce patois.
Alors, cher ami, je suis donc pour un processus qui s'impose naturellement et non une œuvre sortie de notre imagination. Après, qu'on l'appelle langue djiboutienne ou autre, peu importe. Je dis ça parce qu'il serait difficile de trouver un consensus sur les prémices d'une nouvelle langue, à fortiori quand il s'agit de remplacer le Somali et l'Afar par une nouvelle langue.
Et sur cette histoire de nos caractères, qualités et défauts respectifs, la société afare n'est pas aussi irréprochable que tu ne le pense. Les Afars ont certes des qualités mais aussi beaucoup des défauts. Tu m'a fait montre des défauts dans la société somalie. C'est à ton honneur. Voici les défauts de la société afare.
Les Afars souffrent d'une paresse chronique, non pas dans le sens de l'oisiveté mais de manque d'énergie. Je pense que cela est le résultat de notre passage de l'air nomade à l'air moderne qui, il me semble, a été trop brutal. Les Somalis sont beaucoup plus dynamique que nous de ce côté. Leur élan de survie a développé en eux une grande vitalité de création, d'imagination, mais à mon avis, et cela où ce trop plein d'énergie les a emmené, cela a eu pour conséquences des effets indésirables, un peu lorsqu'on consomme mal ou trop des médicaments : le rejet de soi et de l'autre, trop d'amour et d'orgueil pour soi, certaines valeurs sacrifiées comme le prohibition du vol, le témoignage contre soi-même et contre les tiens. J'ai même eu sur ce dernier point un débat avec une personne dans ce forum comme le lorsque le Xeer Cissa pour ne citer que lui recommande à un sujet du Xeer de payer la réparation d'un dommage causé à autrui, tout en le soutenant dans son forfait :"
Walaalka magta la baxi, markhaatina ku fur", une disposition dans ce genre.
Je pense qu'on peut retirer les meilleures de nos cultures et lois et laisser tout ce qui est nuisible pour le bien être de nos sociétés respectives. Aux Afars le dynamisme somalien, aux Somalis le droit afar. Combiné, nous aurions réussi à faire naitre une belle société djiboutienne.
Il est vrai que la langue joue un rôle important dans le rapprochement de nos moeurs et cultures, mais tu oublies que contrairement au Gallois et à l'Anglais, nos deux langues ont beaucoup des similudes et comme l'ont fait les Dikhilois, les habitants de la capitale auront tout à gagner dans l'utilisation de nos deux langues comme tremplin à nos différences linguistiques et culturelles.
Prenons mon exemple. Je suis tout aise de parler en somali comme en afar. Je pense qu'il faudrait plutôt pencher dans ce sens. Apprendre aux gens nos langues à l'école. Et cela où je revois le point de vue de Mehmon dont je salue la justesse et la vision des choses. Il vaut mieux qu'on garde nos langues parce qu'elles sont belles et apprendre réciproquement nos langues.
Je dis ça parce que je sais la beauté de la langue somalie. Pour que tu puisses "sentir" ce que je ressens, il faudra que toi aussi tu apprennes la langue afare. Il y'a des choses que j'ai apprise en langue somalie qui sont très belles et je concois cet état des choses comme une chance. Plus les gens apprennent sur toi, plus ils te considèrent comme le leurs.
La tolérance, l'ouverture d'esprit, la bonne entente, l'amitié, l'amour pour autrui, le vivre ensemble sont des principes que l'on acquiert à l'apprentissage d'une langue.
Ce débat est intéressant chers amis. Continuons à le disséquer. J'invite aussi Monsieur Arreh qui se fait le chantre de la poésie somalie à y participer, lui qui, telle une poule qui accourt vers vous chaque fois qu'on crache par terre, n'arrête pas de venir au secours du gros IOG. IOG comme Arreh ne comprennent rien à la langue afare. Ils se vantent de parler l'anglais, l'italien, l'amharique, l'arabe etc. mais pas un mot en Afar. Allez savoir pourquoi. Oui, Arreh est un tribaliste notoire qui se vante aussi d'avoir des "amis" afars dont il dit ici tout le bien qu'il pense.
Je vous dis à demain incha Allah !
Ce message a été modifié par Mirgan - 03 février 2011 - 07:07 .