Il s’agit non pas de « racisme flagrant » de ma part comme le dit Arreh, mais plutôt des nomades en flagrant délit dans la corne d’Afrique.
Le comportement excentrique des nomades Issas tant vis-à-vis de l’environnement qu’en vers leurs voisins Afars n’a certainement rien de génétique. On peut sûrement lui trouver des explications liées au conditionnement et à la culture. C’est pourquoi plutôt que de Perdre son temps à contester des faits qui sont vérifiables sur le terrain, il nous parait plus indiqué de réfléchir sur la manière d’extraire la tribu Issa des habitudes extravagantes dans lesquelles elle semble embourbées depuis de lustre.
Du reste je veux bien apporter des éclaircissements à Arreh qui balancent encore entre l’ignorance et la mauvaise fois tant il est vrai que le problème de l’Etat de Djibouti puise ses sources dans la société pastorale Issa.
Les arbres écorcés.
L’origine du mal réside surement dans la destruction de l’environnement que l’on peut démontrer aisément.
Les Issas ont par exemple la manie d’écorcher les arbres. Avec ces écorces ils fabriquent des cordes et des nattes. Comment s’étonner que des arbres écorcés finissent par mourir. Des telles pratiques étant nuisibles à l’environnement, je prends donc le risque de les dénoncer quitte à me voir accuser de racisme envers les Issas. A l’instar d’Albert Camus qui disait « entre la justice et ma mère je choisis ma mère », entre l’environnement et les Issas, je choisis l’environnement.
Le sol appauvri
La répartition de cheptel chez les nomades Issas telle que rapporté par Arreh, ne que fait corroborer notre remarque à cet égard. Car dans la zone désertique Issa située entre la somalie et Djibouti les brebis et les chèvres paissent bien dans une région dont ils ont contribués activement à la désertification du fait de leur technique de broutage qui, contrairement aux bovins consiste à déraciner les herbes. Le comble est qu’aucune leçon n’est tirée de cette fâcheuse expérience.
Comme en témoigne Arreh, dans la région fertile de l’Ethiopie, les Issas continuent à élever des brebis et des chèvres dans la même aire de pâture que les bovins. C’est pour éviter le même sort à cette région que nous tirons la sonnette d’alarme.
« Petites chamaillades » ou un enjeu de taille ?
La mauvaise gestion ou la destruction des maigres ressources disponibles dans l’environnement par la tribu Issa a toujours eu des répercussions directes sur l’ethnie Afar. Les attaques ont toujours eu un caractère unilatéral puisqu’elles sont menées par les Issas contre les Afars afin de les déposséder de leurs terres fertiles. Mais depuis 1960, le conflit Afars-Issa est sorti de son cadre traditionnel. Il est de nature stratégique et politique. Ces sont des Etats de la région ; l’Etat somalien d’abord, dans les années soixante, et la République de Djibouti ensuite depuis 1977 qui organisent et lancent l’assaut contre les Afars en Ethiopie pour faire prendre le contrôle de la route Addis Assab par es Issas. (voir les nouvelles d’Addis , Repères, 15 mai 2002).
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Ce message a été modifié par Gargaro - 22 septembre 2010 - 12:34 .