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Chapitre 5.
Barwaqho, c'était mon quartier d'adolescence, ce fut un de premiers cités implantés à Balballa ma famille y avait loué une maison, on a vécu dans ce quartier pour 7 ans avant de se transférer dans la nouvelle cité Hodan situé au fond de Balballa, , je n'ai que de bons souvenirs malgré les difficultés logistiques coutumiers. FARAH lui me dit fièrement qu'il possède sa demeure, il a achété avec l'aide de son fils vivant en UK, il a beaucoup de chances car à Djibouti posséder une maison est devenue un privilège dont très peu peuvent se vanter, il me raconte que le cout de parcelle de terrain grimpe infiniment à même vitesse aussi les demandes. Toujours selon Farah la plupart de zones situés à la périphérie de la capitale sont privés de services de bases, il n’y’a ni eau ni électricité, suite à la sécheresse qui a frappé pour longtemps et qui continue à le faire toute ou presque la population rurale s’est versé à la capitale, c’est une bombe à retardement car très peu sont les possibilités de trouver un boulot dans la capitale surtout pour des personnes peu ou pas qualifiés du tout.
On continuait notre bavardage, surtout lui il n’arrêtait pas à me parler j’avais l’impression qu’il voulait m’informer sur tout comme si on lui avait promis une sorte de médaille pour avoir été le premier à m’illuminer ainsi me permettant de me préparer à un affrontement rude face à la réalité dont probablement selon lui je n’étais pas assez préparé. On roulait à la hauteur de rue Mandela, quelques centaines de mètres du rond point de Ambouli, quand d’un coup il s’arrêta à la demande d’un client au bord de la route, c’était une jeune éthiopienne précisément qui voulait se rendre au centre ville, il me demande gentiment de monter en arrière pour laisser ma place à la jeune femme, pour un moment je me suis demandé si j’étais dans un taxi ou dans un « babur xumbouli » (minibus) ou si simplement les règles de transports élémentaires ont changés dans ce pays , il me pria de lui faire ce « petit » faveur ainsi en échange j’aurai eu droit à une réduction sur le prix selon lui, ainsi j’ai compris que la règle selon laquelle dans un taxi seule un client à la fois doit être servi normalement était toujours en vigueur mais j’assistais juste à une transgression, rien de anormale pour lui il me semblait, je ne me suis pas opposé pas pour l’intérêt que je portais pour son offre mais plus par la curiosité de me faire un tour en taxi dans le centre ville, ainsi lui permettant d’embarquer la jeune femme, d’autant plus que je n’avais pas de contrainte de temps car je n’avais pas informer ma famille l’heure de mon vol mais surtout la jeune éthiopienne semblait d’accord sur cette situation probablement elle pensait qu’elle aurait droit elle aussi à une réduction sur la tarife et d’ailleurs ce fut le cas, bref tout le monde semblait gagnante dans cette partie, mais la dimension de l’argent dans cet affaire ne me laissait pas indifférente, c’était presque une métaphore parfaite de quelque chose de plus gros et plus important mais plus abstrait, bafouer les règles communes qui désignent les lignes de guides pour une société au nom de dieu argent c’est une habitude que nous autres africains on a une large expérience.
Notre taxi au rond point d’Ambouli emprunte la route d’Arta et se dirige vers le centre ville, au passage j’ai pu noté de loin vers le cote de balballa la cité de Hodan, c’était ma nouvelle demeure, je remarqua aussi combien la Ville s’est étendu profitant de la vision libre, oui normalement la vision était caché a ce point de la ville mais j’ai noté aussi la déforestation totale des jardins d’ambouli, a part quelques arbres d’ici par la qui témoignent le triste sort et le dégrade que subit l’environnement de la ville. En route je ne ressentais plus ou presque les sursauts du taxi qui m’ont accompagné jusqu'à la, c’était une bonne chose, une première bonne chose, l’état de la route d’Arta était discret encore malgré le trafic immense qui s’enregistre sur cette route, j’ai remarqué avec curiosité des petites fabrications au bord de la route doté des sortes de chaises construit avec du ciment, FARAH m’expliqua sans me surprendre qu’il s’agissait des arrêts construits pour les minibus, mais sans surprise également m’affirma qu’aucun chauffeur ne le respecte et j’ai pu remarqué d’ailleurs avec mes yeux que c’était le cas, l’objective de ces arrêts c’était biensur de donner un peu d’ordre au trafic routier de manière à éviter que les minibus s’arrêtent partout ainsi créant un risque pour les personnes et pour les autres voitures, mais apparemment quand on sait que ceux qui font les règles eux même ne les respectent pas c’est difficile que cette règle soit respecté par le citoyen moyen.
Apres un moment on passe devant le marché Saoudien, rénové, flamboyant du moins à l’extérieur, j’entrevoyais des petits jardins il y’avait même une postation de garde occupé par un jeune monsieur, ca faisait plaisir de voir cette situation, juste en face il y’a l’hôpital Dar El Annan que malgré quelques signes d’abimes sur le mur semblait encore en activité, déjà c’est une bonne nouvelle si il y’était encore, c’est ici que je suis né dans le millénaire passé voyez pourquoi j’ai ressenti une vrai sensation de retour à la source quand j’ai passé devant après tant d’années.
Curieux que je suis je ne pouvais pas rester en silence sans poser quelques questions à la jeune femme éthiopienne, une « étrangère », oui ca faisait une certaine sensation bizarre d’être pour la première fois âpres longtemps devant quelqu’un et de ne pas me sentir moi « l’étranger », elle m’a dit qu’elle s’appelle Ourema, c’est un nom typique éthiopien selon elle, on communique en langue Somali dont elle maitrise parfaitement, elle est d’esprit ouverte et ne manifeste aucun type de complexe, souvent à Djibouti les personnes d’origine éthiopiennes sont indiqués avec des appellations très réductif comme par exemple « CADHGOO » ou par exemple « ANJI » cela leur obligent souvent à ne pas se prester trop dans les discussions qui leur regardent mais Ourema elle, elle n’avait aucun soucis, elle vit depuis quelques années à Djibouti, elle fatigue dans un restaurant comme serveuse et dans une maison de famille comme assistante ménagère, cela lui permet non seulement de vivre dignement mais aussi elle arrive à aider sa famille rester en Ethiopie, elle me dit qu’elle est contente malgré tous les difficultés et obstacles d’une société Djiboutienne qui n’est toujours pas facile de la comprendre. Dans le futur elle compte retourner chez elle dans la province d’Addis Abeba, accompagné de son mari, oui elle a trouvé l’amour aussi à Djibouti, son mari lui aussi un éthiopien immigré comme elle, il travaille comme gardien dans une maison part-time et de temps en temps il fait quelque travaille comme ouvrier. Ils forment une petite famille heureuse, il semble que leur « Djiboutian Dream » si on peut le dire s’est réalisé, à un moment Farah intervient dans notre discussion et s’adresse à moi en me disant.
« Mon fils tu sais combien 100 francs Djiboutiens vaut en Birr Ethiopien »
Sincèrement je ne me rappelais pas exactement combien c’était mais je me rappelais seulement que quand on partait en famille en vacance à Dire Dawa ou à Chinileh ils ns suffisait largement 20000 fdj pour un mois entier inclus le loyer et les autres charges, d’ailleurs les vacanciers Djiboutiens sont très attendus en Ethiopie au début de chaque été, la différence de valeur de devise est nettement favorable pour les vacanciers.
Je lui répondis que je ne me rappelais pas.
« Les éthiopiens viennent à Djibouti car pour eux ce qu’ils gagnent en un moi ici leur permet de vivre pour 6 mois en Ethiopie »
Mais ils ne gagnent pas autant que ca les pauvres !! .
« Mon fils toi tu es jeune tu ne connais rien de Djibouti»
Oui c’est comme ca à Djibouti, je me rappelle de ca aussi, il y’a une certaine tendance très diffuser parmi les personnes d’anciennes générations selon laquelle les jeunes générations ne savent rien et n’ont rien à proposer, ils sont profondément convaincus que les jeunes de cette époque sont des perdants nés qui ne regardent que la télévision et les films occidentaux en cherchant de translater dans leur vie. D’ailleurs ce n’est pas étonnant de voir combien sont vieux la plupart des gens qui occupent les postes de haute responsabilités. On à l’impression qu’on a une peur bleu du moindre changement, on ne prend aucun risque, on cherche à n’innover rien de tout.
Sans chercher à polémiquer avec lui je réponds que surement moi j’étais désinformé par rapport à lui.
« Mon fils, un gardien Ethiopien touche les 50 milles FDJ en ce moment, exclus à manger et le lit pour dormir, la bonne quant à elle elle touche les 20000 à peu pres, ces gens la vivent mieux que nous , l’etat djiboutien doit les taxers»
« L’etat Djiboutien doit les taxer » cette phrase me rappelle beaucoup de discours tenus dans les comices des parties de droite ou extremes droites en Europe, c’est une preuve pour moi que dans la vie personne n’est né xenophobe.
Le discours de Farah devenait un peu raciste mais heureusement Ourema ne le prenais pas mal, au contraire elle souriait ainsi témoignant un équilibre interieur non négligeable. Farah quant a lui, il avait un peu tout pour tout le monde.
« Mon fils, tu sais la farce du siècle à Djibouti ?»
Naturellement j’ignorais ce dont il parlait, ainsi je lui demanda si il pouvait m’illuminer la chose.
« Ali Coubeche, tu le connais ? »
Que dieu l’acceuille dans son paradis, comment je ne connais pas Ali coubeche, j’acceptais que j’etais ignorant sur l’histoire de Djibouti mais à ce point.
« Ali Coubeche, un des hommes les plus riches que la Republique de Djibouti a connu, decida pour son compte de tenir le franc Djiboutien lié pour toujours au dollars »
Surprennant mais ca aussi je le savais, et d’ailleurs je ne voyais ou était la farce dans cette affaire, ca ne me semblait pas du tout absurde cette idée qu’a eu à l’epoque le feu Coubeche, je ne suis pas un economiste j’arrive à mal à peine payer mon loyer et mes charges de mon petit salaire mais l’idee de voir peut etre un jour le franc Djiboutien finir comme celui du Zimbabwe n’est pas du tout amusant, alors tant mieux si le feu Coubeche avait pris cette sage decision, ainsi fut ma reponse, mais Farah était furieux encore plus qu’avant.
« Mon fils, ecoute moi, tu sais pkoi ils ont decidé de tenir ce taux d’echange ? »
Farah me semblait surrement plus informé que moi dans le domaine mais la raison et l’unique d’ailleurs à mon avis pour laquelle on a ce taux d’echange avec le dollar fixe est d’assurer à la monaie djiboutienne une stabilité et ainsi attirer aussi les invistisseurs. Mais cela ne suffisait pas ou tout simplement ne convainquait pas Farah, il avait ces propres idées.
« Ces monsieurs ont decidés de tenir ce taux pour que leur epargnes millionaires detournés en franc Djiboutiens soient en surretté»
Ummmm……..
« C’est des conneries l’histoire selon laquelle des investisseurs vont arriver grace à notre monaie »
En realité ces dernieres années quelques investisseurs surtout dans le secteur bancaire ils sont arrivés,ajoutès à ceux la les gestionnaires du Port et de l’aeroport on peut dire que cette technique a l’air fonctionné.
« Ecoute mon fils ces investisseurs sont venus durant les 4 ou 5 dernieres années, et puis ils sont la pour gerer des infrastructures du pays, qui existaient déjà, ce sont de gens qui sont la pour se faire de l’argent à Djibouti durant quelques années puis ils quitteront sans doute avec leur argent gagner à Djibouti sans le reinvestir »
Mais cela me semble logique, c’est la loi du marché,l’essence meme des free zone, aucune imposition, personne ne croit que ces étrangers sont venus à Djibouti pour faire du bénévolat.
« Oui sauf qu’ici le pauvre peuple Djiboutien ne gagne rien du tout en échange dans cette situation, en ce moment ou il y’a une hausse des prix de denrées alimentaires, il fallait revoir ce taux d’échange, à Djibouti on importe tout 100%, on exporte rien de tout, alors à quoi nous servent t’elle que notre Francs Djiboutien soit collé au dollar, on vend rien, rien, rien de tout vers l’exterieur» insistait Farah, mais ses dernieres phrases et surtout questions me creaient quelques doutes dans ma tete,effectivement ses idees me semblaient tenir et surtout ses argumentations, il fallait un expert en economie et en finance pour nous aider à eclaircir meme si ca aurrait été une mission impossible convaincre FARAH. Mais entre nous il y’avait seulement Ourema, elle avait l’air amusée de notre debat, et sans doute pour elle la situation de la monaie Djiboutienne était plus que parfait, c’était d’ailleurs sa raison principale de venu à Djibouti…........to be continued.
Ce message a été modifié par sanka - 24 août 2010 - 12:05 .
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