.....suite chapitre 2
Une fois fini à manger je me précipite à sortir pour prendre le bus jusqu’au centre ville, je n’aimais pas rester trop dans la maison, à Djibouti le concept de vie privé n’existe même pas, on a presque jamais la possibilité de rester tout seul et de méditer ou bien tout simplement de profiter la solitude pour réordonner ses idées et de se relaxer, c’est pour ca que je n’aimais pas rester assez dans la maison, il y’avait un vas et viens de gens, des gens que je n’ai jamais vu ou des gens que j’ai trop vu dans les derniers jours, on a l’impression que tout le monde avait le droit de dire une parole sur ta propre vie, beaucoup viennent réclamer de khat chez ma mère, surtout les plus âgés car ils n’avaient pas le courage de venir se présenter devant le petit enfant qu’ils connaissaient il y’a pas longtemps, qui jouait parfois à pied nu sur les trottoirs et lui demander de l’argent, pour cela ils annonçaient tout de suite devant ma mère la parole magique « DUCADA », ou la bénédiction comme si j’étais maudit, mais c’était une bonne stratégie et ca fonctionne souvent, les plus jeunes eux n’hésitaient pas à m’interpeller directement, à Djibouti il y’a credo assez diffusé selon lequel chaque personne vivant en Occident prends surement du « CAYDHAA », les allocations, et ainsi vit dans le paradis, on ignore qu’en Occident pour maintenir un style de vie décente parfois on oublie même de vivre à cause du boulot et c’est tragique parfois.
Une fois arrivé à la place centrale de mon quartier, j’attends avec patience le bus, il était 9h15 donc l’heure de pointe ou les écoliers sont nombreux était passé, normalement le temps moyen d’attende de bus est de 4 min, mais ce n’était pas le cas ce jour car il passe une bonne demi-heure avant de trouver un bus, la place était rempli de gens comme moi, personne ne s’impatientaient et personne ne semblait se révolter de cette situation.
Arrivé au centre ville je ne savais pas exactement ou aller je prends la direction de la place Ménélik, je prends un jus d'un kiosque du coin et puis je décide d'aller au lycée d'état de Djibouti, je passe une bonne heure dans les bâtiments du lycée à me promener pour peut être retrouver quelques professeurs en espérant que avec un peu de chance un prof se saurai rappelé de ma tète, rien de tout cela, à 13 h fatigué de marcher tout seul je décide de rejoindre la mosquée xamudi mais avant je fais un petit tour au mythique Kiosque situé entre le lycée et la chambre de commerce, sur les bancs 2 personnes attendaient d'être servi, tranquillement j'attends mon tour et je me mets en queue, arrivé mon tour finalement je pouvais demander mon service, en réalité je ne voulais qu'une petite bouteille d'eau j'avais très soif et je cherchais aussi un peu de rafraichissement à l'ombre de ce kiosque , mais je pouvais aussi enfin voir les personnes qui étaient dans le kiosque, 2 filles, une fille était celle de service, l'autre assise sur une chaise tenait dans la main une bouteille de Fanta et elle me donnait le dos car elle était en train de visionner sur notebook un film ou une fête ou je sais quoi, j'entendais seulement des applaudissements, ainsi je ne voyais pas sa face mais elle était bien habillé enfin je ne sais pas décrire les tenues vestimentaires de femmes mais a mon gout elle était bien habillé, la serveuse me passa ma bouteille et je lui donna une pièce de 500FD comme ca elle a du aller chercher le reste pour moi et ainsi ouvrir la caisse, elle me demande un instant en s'excusant, entre la caisse et elle se trouvait l'autre fille, pour cela elle a du demander pardon à sa copine pour la faire passer entre temps moi je commençais à boire et à me reposer un peu.
La fille se retourne vers le banc et dans moins de 6 jours pour la deuxième fois le temps s'était arrêté pour moi, cette fille c'était bien SAADA,ma copine virtuelle, je n'avais pas encore englouti totalement l'eau que j'avais dans la bouche et je n'arrivais pas à le faire il me semblait que même la force de gravité n'avait pas d'effet sur les goutes d'eau qui se sont mis en queue sur mon œsophage comme des voitures à un passage d'autoroute à l'heure de pointe. Fut probablement la même chose pour elle, elle m'observa et fut immobile, elle s'accrocha avec sa bouteille de Fanta de main en retenant le souffle pour probablement cacher son émotion mais pour moi c'était pire, sans doute si j'aurais été un bon magicien j'aurai tenter de disparaitre dans le vide mais pour cela il fallait déjà que je sois conscient or j'avais l'impression que j'étais dans un autre dimension surnaturel dont j'étais mis sur le banc d'accuser et que je devais m'expliquer devant toute la planète, ce fut un moment difficile à expliquer, à un moment j'entends quelqu'un me dire "Tenez le reste monsieur",d'un coup je retrouve la réalité et je me réveille comme si je dormais et qu'on m'avait verser de l'eau, je prends l'argent et je retrouve toute mes faculté mais je me suis rendu compte rapidement que la réalité n'était pas si différente du passage vide que j'ai fais dans cette autre dimension, sincèrement elle était même pire, SAADA elle, elle était toujours la à me fixer mais plus comme avant elle n'osait plus me regarder dans les yeux, ainsi je décide de la saluer et je lui demande si elle avait 5 minutes car je devais lui parler. elle me salue à son tour avec un sourire beaucoup moins tendre et sincère de la dernière fois mais je comprenais, pour un moment elle hésite de m'accorder ces 5 minutes mais ca rentrait dans cette logique, la semaine passée n'a pas du tout été facile pour moi non plus, pas un seul nuit j'ai dormi tranquille sans penser à trouver une solution pour ce dilemme, c'était dur pour moi et peut être c'était peut être plus dur pour moi que pour SAADA cette situation, je souffrais doublement d'un coté j'étais très déçu de ne pas avoir retrouvé la personne que je croyais avoir connu, la personne avec laquelle j'avais commencé à projeter un avenir commun, la personne avec laquelle j'ai passé des heures et des heures à parler, à discuter, à rire,...la personne que je croyais que j'étais amoureux, oui c'était vraiment dur de voir que la personne qui était en face était cette personne c'était complètement une autre, de l'autre coté je me sentais tellement coupable , menteur, imposteur, kayiiin,.......à un moment j'ai remis tout en cause de ma vie, j'ai même pensé d'arrêter de prier car je me retenais que c'était pas la peine de rentrer dans une mosquée, j'étais surement en dépression, c'était terrible, d'autre part SAADA est une fille de beauté dans la norme, elle n'a pas une beauté époustouflante d'attirer l'intention partout ou elle allait mais non plus elle était ou une fille qui laisse désirer loin de la même, mais à vrai dire ce n'était pas ca le point, pour moi c'était comme le hasard m'avait présenter une autre personne, c'était une sensation terrible j'avais l'impression que le destin m'avait fais un mauvais tour, finalement elle décide de m'accorder les 5 minutes et elle sort de la kiosque, le kiosque aurait bientôt fermé pour cela je lui demande si on pouvait aller prendre un jus d'autre part, avec recul elle accepte en me disant qu'elle n'avait pas trop de temps tout de même, on se dirige ensemble vers place RIMBAUD, on marche cote à cote. C'était l'heure de pointe beaucoup de travailleurs rentrait chez eux, le trafic est immense, il faut faire très attention car les voitures ne respectent aucun consigne même les plus élémentaires du code de la route, pour cette raison je demande à Saada si on pouvait s'éloigner un peu de la route, ainsi fut. Dans ma tète seul une question tournait d'un bout à l'autre, qu'est ce que je vais lui dire?, elle marchait sans regarder ni gauche ni droite, pour ne pas croiser mon regard, je lui dis qu'il faisait chaud mais elle répondit seulement avec un "um um" pour couper le discours depuis la tète, derrière la banque de Djibouti se trouve un petit restaurant qui fait de bon jus, je demande à SAADA si ca lui convenait de se fermer un instant ici et elle ne s'opposa guerre.
Je commande 2 jus mai SAADA me remercie et m'affirme qu'elle n'en avait pas besoin, je n'insiste pas pour ne pas encore empoisonné le climat déjà lourd, en attendant d'être servi SAADA ne me regarde toujours pas dans les yeux, finalement je me donne le courage et je décide de déballer tout, je lui demande d'abord de m'excuser pour le fait que je ne lui ai pas appelle ces derniers jours sans chercher des excuses, SAADA commence peu à peu a me regarder en croisant mon regard timidement, on dit que les yeux sont le miroir de l'âme, alors si c'est le cas les yeux de SAADA disait tout sur l'état d'âme de SAADA, son regard profond m'a profondément marqué, je ne pouvais plus la regardé dans les yeux, le ton de ma voix changea, j'étais nettement en difficulté. et je ne savais plus koi dire, d'un coup SAADA se lâche et me pose une question que je n'oublierai pas pour longtemps, en l'arme SAADA me demande "HUNO MAXAD DONI INAAN KU YIDHADOO",(Que veux tu que je dise) pour moi c'était la fin je n'ai pas pu tenir les larmes, même si a degré moins de SAADA tout de même j'étais fortement ému, ca m'arrive d'être ému mais presque jamais je pleure, pourtant je ne me considère pas macho mais rarement je m'ai vu dans une telle situation émotive dans mon existence, je prends la main de SAADA en cherchant de la réconforter ou peut être c'était moi même qui cherchait du réconfort chez elle, elle n'arrêtait pas les larmes contrairement à moi, au fond de la salle j'entends une voix d'un vieillard qui me dit "WAR DOQONKA GABADHA KA OHISIYAAY" (l'imbécile qui fait pleurer la fille), c'était une scène qui ne finissait plus. Ca m'a surpris combien SAADA a compris la situation sans que je lui explique pourquoi je ne lui ai pas appelle et pkoi j'avais eu ce comportement lors de notre premier rencontre, j'avais imaginer qu'elle avait saisi mon embarras à ne pas le reconnaitre mais jamais qu'elle a pu lire dans mes yeux tout mon malaise, parfois les regards valent beaucoup plus qu'autre chose, à un moment SAADA arrête de pleurer et essuyé ses larmes, elle décide de s'en aller, je la fais suivre mon regard et elle disparait dans la foule, je reste accrocher a ma chaise et à ma table à penser que pour l'instant mon cauchemar était fini momentanément au moins.
Trois jours passent et je n'ai pas de nouvelles de SAADA, au 4eme jour c'était le 24 décembre, j'étais descendu au centre ville pour acheter une carte mémoire pour ma camera numérique, j'étais surpris de voir l'avidité de beaucoup de vendeurs de la place Rimbaud, c'est étrange combien chacun décide du prix du marché pour son compte, heureusement on n'achète pas tous les jours une carte mémoire mais quand il s'agit de farines ou de lait on comprend combien la question est délicate. Je reçois un appel à un numéro inconnu, j'entends une voix d'un homme qui me salue avec le salut du sunna asw, de la voix j'avais cru mon oncle il avait a peu prés la même voix, mon oncle c'est imam d'un mosquée à balballa, mais toute de suite je me rends compte qu'il ne s'agit pas de lui, car cet homme me déclare qu'il voulait parler de moi d'une question très importante et qu'il voulait me voir, à un moment j'ai pensé que c'était un erreur, avec DjibTELECOM tout arrive, c'est une habitude de recevoir des appels de personnes qui ne se sont pas trompes pourtant à composer de numéros mais juste ont été commuté sur ton numéro à la place de celui dont ils ont composé, ou de recevoir des messages de personnes qui t'accusent que tu leur bombardent de sms et donc d'arrêter si tu ne veux pas avoir la gueule en plâtre alors que tu n'a rien envoyé, bref j'écarte aussi cette alternative âpres que cet homme prononça mon nom complet, il se présente à moi comme le père de SAADA, et ce fut une angoisse pour moi d'entendre ca, sans trop de détails, le père de SAADA me demande si je pouvais lui rencontrer le vendredi qui suivait chez lui, je n'ai pas chercher à lui demander la nécessité de cette rencontre j'accepta sans trop de recul et ainsi il me donna les instructions pour arriver chez lui....to be continued.
Ce message a été modifié par sanka - 20 juillet 2010 - 04:31 .
"Avec la jeunesse on apprends, avec l'age on comprends" Marie von Ebner-Eschenbach
"La lumiere croit voyager plus rapide de toute autre chose, mais c'est une erreur, pour combien elle peut etre rapide, les tenebres sont toujours avant elle" Terry Pratchett.
"La voix humaine ne pourra jamais atteindre la distance que est couvert par la petite voix silencieuse de la conscience " Mahatma Gandhi.