
En Afrique du sud (et au Zimbabwe) existe une tribu, les Ndebele, dont les femmes ont une particularité, celle de peindre leurs maisons.
La peinture est un privilège dévolu aux femmes, interdit aux hommes. Les filles commencent à peindre à la puberté, guidées par leur mère et leurs soeurs aînées.

C'est aussi en cela que l'expression graphique des Ndebele est intéressante : une démarche artistique qui récupère tout ce qui peut servir au mieux leur expression au lieu de s'enfermer dans un immobilisme stérile.
Il en va de même des motifs : peu de motifs représentant animaux ou humain, mais des formes, éventuellement récupérées pour leur aspect: larmes de rasoir, lampadaires, escalier, fenêtres. Certains objets sont ainsi reproduits sans que l'artiste en connaisse seulement l'usage.
Les femmes Ndebele peignent ainsi la maison, intérieure et extérieur, les dépendances, y compris le poulailler et divers objets.
Une autre activité typique dans laquelle on retrouve graphisme et couleur : le tissage de perles. Cette activité se retrouve dans beaucoup de cultures, notamment chez les zoulous, avec de nombreuses similitudes. Mais les ouvrages Ndebele se démarquent par cette audace dans la couleur.
La couleur.... On la retrouve aussi dans le vêtement traditionnel des femmes. Le cou et le jambes portent des anneaux métalliques juxtaposés, les autres pièces vestimentaires sont de couleurs éclatantes : cape, collier, bonnet, bracelets, chevillières. Un tablier de perles tissées finit le tout.
La vie moderne attire de plus en plus les jeunes générations qui immigrent vers les lumières de la ville, et qui sait pendant combien de temps sera conservée cette culture ?
Le musée de Botshabelo, près de Middleburg dans le Mpumalanga, tente de préserver l'art Ndebele. Quelques artistes sont connues dans le monde, notamment Francina Ndimande et Esther Mahlungu qui ont exposé à l'étranger. Toutes deux vivent à Mobhoko, dans le nord-ouest du Mpumalanga.
source :Mon lien