
Le premier Djiboutien nomme comme substitut en France à Dippe Entourent du procureur et le président du tribunal ainsi que d'autre juge.
Congradulation Mohamed Mallow!
Au tribunal de grande instance de Dieppe aussi, septembre est synonyme de rentrée, avec son lot de nouvelles têtes. Hier, en fin de matinée, le président du tribunal Alain de Kermerchou, et le procureur de la République, Jean-Daniel Régnauld, ont présenté trois nouveaux collègues, suite à leur prestation de serment du 31 août à la cour d'appel de Rouen.
Honneur aux dames : Sandra Guérinot et Gwenaëlle Le Darz, respectivement 41 et 27 ans, se chargeront des affaires matrimoniales et des mesures de protection des majeurs telles que curatelles et tutelles. « Les affaires familiales ne sont pas si loin des activités du parquet. Bien menées elles peuvent éteindre tout germe de conflit futur qui déboucherait au pénal », a estimé le procureur à propos de la nouvelle tâche de Sandra Guérinot, treize ans avocate à Paris et spécialisée en droit social. « 60 % de l'activité civile de notre tribunal concerne les conflits familiaux », a souligné le président De Kermerchou.
A l'intention de Gwenaëlle Le Darz, le représentant du Parquet a ajouté : « Vous avez fait votre première semaine d'auditrice de justice avec moi il y a deux ans. J'ai envie de vous dire : bienvenue à la maison ! » Le président de Kermerchou a indiqué que son travail serait le « reflet des litiges qui empoisonnent la vie quotidienne. »
Sous-effectif chronique
Le départ des deux substituts du procureur Maïa Gouguet et Anaïs Leborgne ne sera compensé que par une seule arrivée, en la personne de Mohamed Mallow, 43 ans. « Vous êtes né dans la seconde ville la plus peuplée d'Ethiopie, Dire-Dawa, qui a émergé avec la construction du chemin de fer franco-éthiopien reliant le port de Djibouti à Addis-Abeba », a introduit Jean-Daniel Régnauld. Après des études de droit à Nantes, d'où son épouse est originaire, Mohamed Mallow devient substitut à Djibouti puis juge d'instruction. Huissier du Trésor public pendant six ans en région rouennaise, il obtient en 2007 le concours de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Déjà formé en 1997 et 1998 en qualité d'auditeur étranger à l'ENM, il a « la particularité d'avoir été formé deux fois par cette noble école. » Et pour assurer la charge de travail annoncée sachant que « nous dépendons du Parquet général pour être, éventuellement, renforcés par un magistrat placé », il fallait bien un professionnel déjà aguerri…
Anne-sophie Groué
http://www.havre-pre...ent_au_tribunal