Un Djib-libre, le 17 July 2009 - 12:07 AM, dit :
Salam à tous,
Comment aborder en quelques lignes un tel fléau globalisant qui contamine la société sans pour autant basculer sur un point de vue moralisant qui risquerait de bloquer notre regard et nous interdisant de fait, d'accepter la complexité des choses ?
Cette plante lie, relie et délie simultanément des êtres par milliers et aussi source de nos préoccupations primaire. Qu'on se le dise, le khat fait partie prenante de notre quotidien : Que nous le voulions ou pas, que nous usions ou pas; c'est un fait.
La consommation de ce psychotrope connecte tous les domaines de la vie quotidienne tout autant ceux de la connaissance. De la psychologie aux relations internationales et sociales, de la santé publique à l'économie nationale, il se developpe comme des métastaces en furie. Et même lorsque parmi la population une partie d'entre elle, se met à distance des mabrazes, on la definit en creux comme des sous-hommes parfois.
Mefiez-vous il est partout. Il accompagne tous les temps forts de l'existence d'un Djib, de la naissance à la mort en passant par les mariages (les doonis). Autant dire que sans lui certaines dépouilles ne trouveraient pas tombes pendant que des milliers d'annulaires ne trouveraient alliances et cette sempiternelle question qui hante les futurs mariés. Combien de kilos vaut-elle ?
Oui, il contribue fortement à la désagrégation de notre socièté, c'est précisement pour cette raison qu'il devient urgent d'analyser sérieusement ce fléau car le khat, ses pratiques et ses conséquences correspondent à un phénomene polysémique, complexe et tentaculaire. Mère de tous les vices, certes mais il favorise néanmoins la circulation de la parole, il pacifie ici, il marie la-bas et s'il tue souvent au fond il rapièce des pans entiers de notre tol sociètal du moins jusqu'à ce jour.
Il est vain alors de s'époumoner ou de mépriser une pratique aussi solidement installée dans la socièté Djib, en expansion notamment depuis qu'il a aspiré comme une taffe de fumée saveur pomme ou autre, la gente féminine nommée la chicha. Et le phénomene s'amplifie de nos jours en voyant s'engouffrer des mineurs et meme de mères de familles. Hélas on voudrais esperer qu'une prise de conscience s'installe afin que la question absurde de sa diminution se profile !!
Que Dieu nous aide .
le prix du khat baisse pendant que ceux des denrées de base augmentent....
Par contre sale temps pour les automobilistes quand arrive la caravane du transport de khat, précédée par les voitures de police toutes sirènes hurlantes!!!
Tant que le khat sera géré par l'état, il n'y aura aucun progrés.
"Le boeuf est lent..
Mais la terre est patiente"