[Arreh]

Le desir de justice ne saurait se passer d'un desir de conquete de pouvoir, non comme une finalite mais un moyen d'instaurer une justice.
La pensee democratique ne nait pas dans un monde ou le pouvoir serait absent, mais au contraire dans un monde profondement marque par le pouvoir que des detenteurs illegitime se sont arroges- monarque absolu, bourgeoisie nationale, puissance etrengere, tyrant. Les democrates doivent ainsi penser a la conquete du pouvoir, non qu'il soit impensable de conquerir pour le supprimer, c'est un ressort de la pensee revolutionnaire. Mais une telle vision reste tres marginale.

Le pouvoir, parce qu'il est capacite d'action et de creation attire les convoitises, mais aussi pour des raisons perverses le pouvoir attire la cupidite de certains qui le concoive comme moyen de s'enrichir ce qui est le cas a Djibouti. La soif de justice pour les meilleurs raisons du monde est soif de pouvoir.

La democratie pour des raisons conceptuelles et historiques entretient avec le pouvoir un rapport positif; un rapport d;attirance. Et elle entretient des relations inextricables mais aussi contraire- encore que la contradictionne soit pas forcement facteur de faiblesse ou d'incoherence. Avec une tradition liberale dont le rapport avec le pouvoir est inverse. la tradition liberale et pouvoir est plustot repulsion.

Le pouvoir,ici s'entend comme pouvoir de faire, de donner corps a ce qui est d'abord pensee et volonte, donc notamment de creer du neuf, de rompre avec un ordre qui ne serait naturel ou inevitable.
Le pouvoir s'articule ainsi d'une double maniere a la fois historique et conceptuelle a la raison comme capacite de pensee strategique et d'imputation au sens.

Le rapport conceptuel entre pouvoir et democratie s'articule autour de la notion de souverainete. D'abordce qui signifie souverainete attachee a un homme.

Mais qu'est ce que la <<conquete >> de ce pouvoir par un entite collective ? Qu'est ce que la souverainete du peuple? ce n'est pas l'operation de la souverainete qui change. il s'agit toujours de l'enonciation de la Loi c'est a dire d'un commandement d'autorite qui exige l'obeissance inconditionnelle et dont la validite depend des conditions formelles 'enonciation.
l'exigence de la souverainete populaire est de casser ladistinction entre souverain et sujet. Or aucune procedure ne saurait garantir une telle coincidence du peuple avec lui meme sans rendre la Loi superflue. Si tous sont d'accord la politique se reduit a la constatation de l'unanimite.