atwoi, le Sunday 26 April 2009, 22:49, dit :
Je vais faire une confidence. je suis très admirative et très fier de savoir que mes semblables pour ne pas dire carrément mes ancêtres ont constitué le "xeer cisa" donc une communauté de droits à une époque où encore en France il y avais l'ancien regime et l'affreux système des ordres. L'ordre des nobles, des clergés et des tiers états. Alors que je ne suis pas du tout ISSA.
Au nom d'Allah je suis sincère, ce n'est pas juste un compliment pour quelqu'un ici mais je suis persuadé que c'est un héritage incroyable dont nous devons tous être fiers car ce recueil de droits historiques nous soulève au dessus de toute calomnies de peuples sauvages et de sous-hommes voir d'esclaves qui étaient très en vogue dans les esprits de nos colonisateurs
Alors quand tu vois aujourd'hui que cette même France nous envoie ses juges pour copier/coller son code pénal chez nous alors que nous avons été une communauté de drois bien avant elle, ça te montre le degré de notre décadence intellectuelle choisie par nous même et notre mauvaise volonté de changer la manière dont nous devons vivre ensemble et paisiblement.
Enfin pour répondre à ta question " Que proposes-tu alors" voici ma réponse :
Partons du constat qu'avant à l'époque des nomades un degaan ( un mot que tu as repeté pas mal de fois ) pouvait être confondu avec une seule tribu et donc un représentant d'un clan dans une assemblée sous un arbre était légitime mais que aujourd'hui nos villes regorgent des familles composées et "recomposées" des différents clans cette représentation n'est plus légitime et doit être réinventée pour s'adapter à notre changement de mode de vie.
Comment ? ... En séparant le clanisme et le pouvoir comme jadis l'église a été séparée du pouvoir en occident.
Par exemple nous constituerons une chambre haut à l'image du sénat en France à coté du parlement d'État et cette chambre sera représentative proportionnellement à la démographie des différentes groupes claniques de la population. Elles aura un pouvoir limité comme magta, qadhanka, le mariage et le divorces à l'amiable, bref tout ce qui serait in english " the clan issues".
A côté nous aurons un véritable parlement d'État élu et légitime capable de représenter une population meelting pot. Un député des quartiers populaires pourra être n'importe qui, même les clans historiquement discriminés comme les midgans pourvu qu'il ait des idées.
Nous aurons aussi un président élu sur un projet et non sur un considération tribaliste qui indirectement suppose un système clientliste.
Ainsi nous nous libérerons de ces frustrations liée au clanisme et cette fausse impression d'une main mise d'un clan donné sur tout les autres.
Je t'ai vue admirative du cas du Somaliland et de l'enthousiasme de sa population, mais dommage que tu aie succombé à leur poudre aux yeux ( les systèmes de télécoms, leur commerce ) et que tu n'aie pas cité ce que la Somaliland a de plus essentiel à nous apprendre, ce qui fait son succès par rapport à Somalia. Son mélange intelligent de tradition et de modernité dans son système politique.
Enfin pour résumer mon idée pour sortir de ce carcan tribale et préhistorique, j'appelle à la séparation du pouvoir et du tribalisme comme la séparation de l'église et du pouvoir. Une 1ère solution a cité plus haut et vous pouvez la complétée ou la critique pour proposer une autre.
wa laaho aqlaam les restes.
Tu as de bonnes idées mais tu n'es pas réaliste et tu te contredit hunoo. Je ne loupe rien de la somaliland je suis admirative de sa démocracie pastorale institutionnalisée.
Elle est appelée également la démocratie la plus chere au monde; ils ont tenté de representer tout le monde dans leur parlement sur base clanique et tout ces gens doivent être rémunérer. Tu me sites cet exemple et préconise par contre qu'à djibouti en une génération on fasse fi de l'unique chose sur laquelle se base notre identification politique.
A long terme c'est bien l'idéal de séparer les ideaux politiques du clanisme mais c'est pas pour demain la veille, en attendant nous devons trouver une solution transitionnelle comme celui de la somaliland.
Le peuple c'est pas toi et moi pseudo intello, c'est la masse moins flexible plus arretée et c'est pas en lui collant ( comme tu le dis pour les juges) un modele issu de l'histoire d'autrui une representation basé sur les idées politiques que tu vas l'amener à te suivre.
La grande majoriré des djiboutiens moyens ne se sent pas representé par autre que par son cousin un midgan encore moins. Nous devons initier un changement non l'imposer et surtout pas l'importer.
Quand à la question du deegan, je n'ai jamais lié la representation politique à ce concept . La representation ne considère que la composition actuelle de la population.
Si je le repète c'est justement pour qu'il reste séparé du concept d'Etat, le degaan est historique et l'histoire d'un peuple cela ne se redéfinie pas au gré des changements socio politiques. On peut discuter de comment orienter l'état djiboutien ses institutions, les reprentations ect, mais la mémoire des gens établient sur cette terre doit etre respectée et reconnue que historiquement ce pays est le pays des afars et issas. Pourquoi c'est si dure à admettre, comme si cela conditionnait la citoyenneté de certains?
Pour revenir à nos moutons la representation politique, nos identités après le clan c'est le quartier, ou le district ( on dit xeer nuur comme on dit xeer dikhil). On pourrait faire en sorte que chaque cironcription ait par exemple x nombres d'élus et que chaque clan au sein de cette circonscription soit representé. Ainsi nous créerons l'opportunité à des clans différents de s'organiser pour un interêt commun et s'allie en changeant un peu la configuration de la confrontation et de l'identification politique.
Si une décision de créer un fond pour un hopital au Quartier 4 doit être prise nous auront ainsi des clans articulés en une volonté politique unique arguant contre en disant que cet hosto serait mieux à quartier 7 pour telle et telle raison. Le issak de quartier 4 et celui de q7 sur ce point la n'ont aucun interet commun. Il naitra de cela une identification d'interet basé sur le lieu d'habitation. Nous aurons mm atteind le véritable sens du qoolo ( Qool) au sens du xeer, ce qui sont les plus proches de toi sont tes voisins, la communauté d'interet. Un concept issue de la démocratie pastoral et n'a rien à envier au lobby ou partis politique ( effectivement cette communauté d'interet menerait à son tour à des programmes différents, des volontés différences enracinés dans le quotidien de chaque quartier, plus d'école pour tel quartier, plus de route pour l'autre, plus d'encadrement des jeunes pr tel autre ex quartier à haute délinquance.)
Ma proposition:
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Un senat representant les anciens les vieux 50-60-70 ans nous avons besoins de nos pères pour guider parfois avec leur sagesse les décisions politiques.
Ces vieux seraient une 30taine ou 44 pour suivre un peu des chiffres symboliques du droit somali ou afar ( je connais moins leur xeer) bref un chiffre tiré de notre histoire.
Il serait pas élus, mais nommés par leur communauté respective. Les femmes dedans oui si leur clans les jugent dignes de les representer tout comme pour l'homme.
Ces sénateurs pourraient également être nommés par le président mais bon là cela peut avoir des dérives. Il faudrait également décider de quelles matières ils traitent. Je leur donnerais pas les divorces et cie nous avons tout un ministère pour cela. Mais bien les décisions politiques impliquant le pays comme privatiser notre port , louer nos mers à y.
Le parlement aurait x sièges pour chaque districts selon le poids de ses habitants. Si certains districts sous très sous peuplés ont pourait pondérer cad donner plus de sièges que ce qui leur reviendrait objectivement.
Parmi ces x sièges chaques arrondissement serait representé ou quartiers.
Chaque clan vivant dans ce quartier ou arrondissement serait representé selon son poids démographique. La pondération restant ouverte pour gonfer la representation des minorités dans les quartiers jusqu'à un certain point.
Comment allié cela avec les couleurs politiques humm.
C'est simple il a pas de couleur politique à djibouti. Mais le jour viendra et d'ici là j'espère qu'une identité ne serait ce que locale surplantant le clan sera née .
Je refuse catégoriquement une entente basée sur la négation de notre identité respective et l'histoire de ce pays parce qu'elle serait fragile, ni le naturelle il revient au galop. Si tout le continent africain patoge c'est justement parce qu'on nie ce qui nous est propre et copions ce qui nous ait étranger.
Tout est perfectible en dehors de Lui...