Larson, le Monday 8 September 2008, 14:36, dit :
Mais personne ne t'interdit de manger chez toi. Tu veux aller au resto pour prouver quoi. On demande juste un peu de respect pour autres qui jeunons. Fadir Can Wayn
Je n'ai rien à prouver. C'est une question de principe. C'est la coercition que je conteste.Une telle mesure liberticide n'a pas lieu d'être dans un pays libre.
Je me bats pour que les citoyens aient le droit de manger dans un resto durant le mois de Ramadan comme je me battrais pour que l'État n'intercepte pas mes communications privées ou ne vienne pas me dire comment je dois m'habiller, quel livre je dois lire ou pas.
Ma conception de l'État et de ses relations avec les citoyens sur lesquels il a autorité veut qu'il n'intervienne que pour empêcher des choses nuisibles de se produire. A mon avis l'Etat doit se limiter à ce que le pire de l'être humain ne sorte pas. Il ne doit pas chercher à me rendre meilleur, gentil ou pieux ou que sais-je encore. Ça ne le regarde pas. Je ne suis pas un enfant et il n'est ni mon père ni ma mère. Donc,dans le cas présent, il devrait aller voir ailleurs si j'y suis .
S'il est une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on décide à ma place de ce que je dois faire ou ne pas faire. Or cet arrêté(ou est-ce un décret?) m'interdit de faire ce que j'aurais pu souhaiter de faire. Il m'enlève clairement une faculté, le pouvoir de décider pour moi-même. L'État n'a pas à faire cela tant que je ne porte préjudice à personne.
Autre chose, tu parles de respect envers les jeûneurs. Et bien sache que cette possibilité que je réclame je ne vais pas nécessairement en user et rien ne m'oblige à le faire. Il faut que tu comprennes bien ma démarche: ce n'est pas de la provocation gratuite. Je ne vais pas m'asseoir à la table d'un restaurant juste pour défier les jeûneurs. Mais je demande que cette faculté ne me soit pas enlevée. Le respect envers les jeûneurs doit venir de moi et être une décision librement consentie et non une contrainte.
Et à vrai dire je n'ai aucune intention de blesser les croyants qui se livrent à un exercice difficile. Qu'est ce que j'aurais à y gagner? Rien.
Mais il se peut qu'un jour je puisse avoir envie de m'asseoir à la table d'un resto en plein Ramadan parce que bobonne est malade et ne m'a rien préparé, parce que je ne peux pas rentrer à la maison ou tout simplement parce que j'ai une fringale de hanid. Dans ce cas j'userais de la faculté que j'ai de manger au resto et que m'offre mon pays qui est un pays libre.
Bref, je profiterais de ma liberté.
C'est l'interdiction non-justifiée, l'atteinte à mes libertés que je rejette.